Jérémie 36, 16 à 32

[Chaque jour les Écritures, année 3, 19 octobre]

Nous avons laissé Baruc assis au milieu des princes de Juda, occupé à leur lire les paroles de l’Éternel. Effrayés, ces hommes se regardent les uns les autres. La question leur paraît trop sérieuse pour ne pas en parler au roi. Ce dernier, mis au courant, ordonne qu’on lui fasse aussi la lecture de ce redoutable rouleau. Nous remarquons que son contenu ne nous a été donné ni lors de sa rédaction, ni à l’occasion des trois lectures qui en sont faites. Mais il est permis de penser que le chapitre 25 de notre livre en faisait partie (comp. respect. v. 1, 29 avec chap. 25, 1, 9). — Après avoir écouté un moment avec une irritation grandissante, le roi s’empare du rouleau, le taillade et le jette au feu. C’était sa manière insensée de se débarrasser du jugement. Or, non seulement il ne pouvait détruire avec le rouleau une seule des paroles qui y étaient écrites (au contraire, sur l’ordre de l’Éternel, un autre vient le remplacer, sur lequel sont ajoutées encore « plusieurs paroles semblables »). Mais le roi attirait ainsi sur sa tête un châtiment supplémentaire (v. 30, 31 ; Prov. 13, 13). — Combien de personnes méprisent la Parole de Dieu, sans que ce soit nécessairement en imitant le geste téméraire de Jehoïakim (Ps. 50, 17 ; 1 Jean 4, 6) !