Jérémie 38, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 3, 21 octobre]

Les princes sont exaspérés contre Jérémie qu’ils accusent de tenir des propos défaitistes. Ils obtiennent du roi l’autorisation dont ils ont besoin pour le jeter dans la fosse et l’y laisser mourir. Grande est la détresse de l’homme de Dieu dans ce puits immonde et bourbeux. Mais il invoque l’Éternel et reçoit cette précieuse réponse : « Ne crains pas » (lire Lam. 3, 52-57). La délivrance est prête. Dieu en a préparé l’instrument : quelqu’un qui ne faisait même pas partie du peuple, un serviteur noir du palais, nommé Ébed-Mélec (il nous fait penser au jeune homme dont Dieu se sert pour la délivrance de Paul : Act. 23, 16). Sédécias est influençable pour le bien comme pour le mal ; il se laisse fléchir. Et nous assistons à l’opération laborieuse de la sortie du sombre puits, qui souligne le dévouement d’Ébed-Mélec. — Faussement accusé, battu, jeté dans cette fosse affreuse, Jérémie est tout spécialement ici une figure du Seigneur Jésus. La fin du verset 6 nous fait penser au verset 2 du psaume 69 : « Je suis enfoncé dans une boue profonde, et il n’y a pas où prendre pied… ». C’est une image des souffrances et de la mort de Christ. Et le verset 13 peut être rapproché du début du psaume 40 relatif à Sa résurrection : « Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux… ».