Jérémie 38, 14 à 28

[Chaque jour les Écritures, année 3, 22 octobre]

Le pauvre Sédécias, tourmenté de soucis et d’incertitudes, convoque de nouveau secrètement Jérémie. Celui-ci l’exhorte à sortir « franchement » vers les chefs chaldéens et à se rendre. Il l’avertit de ce qui l’attend s’il ne le fait pas : il est menacé d’avoir ses pieds comme « enfoncés dans le bourbier » (v. 22). Sans doute le prophète dit-il cela en pensant à sa récente expérience. Mais quelle différence entre les deux hommes ! Tout en sachant bien quelle était la volonté de Dieu, Sédécias est sans force pour l’accomplir parce qu’il est dominé par la crainte des hommes : crainte des Chaldéens, crainte des princes (v. 5, 25), crainte des Juifs déjà transportés (v. 19 ; voir Prov. 29, 25). Seule, la vraie crainte de Dieu paraît absente de sa pensée. Oui, quel contraste avec l’assurance que la foi donne à Jérémie. Cette rencontre nous fait penser à la scène du chapitre 26 des Actes, où nous voyons Paul prisonnier comparaître devant le roi Agrippa. Il peut lui parler « hardiment » (v. 26) et termine en disant : « Plût à Dieu que vous devinssiez de toutes manières tels que je suis, hormis ces liens » (v. 29). Qu’il nous soit donné à nous aussi d’être tels que Paul et que Jérémie, toujours pleins de courage devant les hommes parce que le Seigneur est avec nous (Héb. 13, 6).