Jérémie 39, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 3, 23 octobre]

Et c’est la prise, tragique, de Jérusalem ! — Sédécias et ses guerriers s’enfuient à travers les jardins. Trop tard ! Ils sont rejoints, enchaînés, conduits au roi de Babylone. Onze ans plus tôt, ce dernier avait lui-même placé Sédécias sur le trône de Juda et lui avait fait prêter un serment de fidélité en jurant par Dieu (2 Chron. 36, 13 ; Éz. 17, 18-20). En se révoltant avec l’appui de l’Égypte (chap. 37, 7), Sédécias avait manqué à sa parole et montré aux ennemis d’Israël le peu de cas qu’il faisait du nom de l’Éternel, auquel Nebucadnetsar par contre avait attaché de la valeur. D’où le cruel châtiment que subit le roi lâche et parjure. — Une parole personnelle est adressée à Ébed-Mélec dans les versets 15 à 18. Dieu connaissait ses craintes (v. 17) — de même qu’il connaît toutes nos inquiétudes — et Il ne les condamne pas. Mais alors que les craintes de Sédécias l’avaient conduit à s’appuyer sur des hommes pour échapper à d’autres hommes, la peur éprouvée par Ébed-Mélec le rejetait sur l’Éternel. « Tu as eu confiance en moi », dit l’Éternel. Beau témoignage qui ouvre à cet humble esclave étranger l’accès aux promesses de grâce du chapitre 17, 7 et 8 (comp. Ps. 37, 3, 39, 40 et Ruth 2, 12).