Jérémie 41, 11 à 42, 6

[Chaque jour les Écritures, année 3, 26 octobre]

La nouvelle de l’affreux massacre de Mitspa est parvenue aux oreilles de Jokhanan. Il se porte rapidement au-devant de la troupe d’Ismaël et, à sa venue, tout le peuple que ce dernier emmenait en captivité chez les fils d’Ammon s’empresse de changer de camp. Ismaël lui-même, constatant qu’il a affaire à plus fort que lui, échappe avec huit hommes et trouve refuge auprès de Baalis son protecteur. De leur côté Jokhanan et le peuple délivré habitent à l’hôtellerie de Kimham près de Bethléhem (peut-être la même où, plus tard, il ne sera pas trouvé place pour le Fils de Dieu — Luc 2, 7). — Mais tout danger est loin d’être écarté pour ces pauvres gens. Le meurtre du gouverneur établi par le roi de Babylone expose maintenant les Juifs à la colère de celui-ci dès qu’il sera informé. Nebucadnetsar, poussé à bout par les rebellions successives du peuple de Juda, ne peut manquer d’intervenir avec la dernière sévérité, les innocents payant cette fois pour les coupables. Dans leurs craintes et leur perplexité, Jokhanan et ses compagnons se tournent avec une apparente humilité vers Jérémie que nous retrouvons ici au milieu d’eux. Il est le porteur de la Parole de Dieu, et celle-ci est, répétons-le, la seule source de lumière pour nous comme pour ce peuple (Ps. 119, 105).