Jérémie 44, 11 à 23

[Chaque jour les Écritures, année 3, 30 octobre]

Délibérément le peuple choisit de servir les idoles, ainsi qu’avaient fait leurs pères, et il n’a pas honte de le déclarer. Il est en rébellion ouverte contre l’Éternel. Moralement, que de chemin a été parcouru depuis Josué 24 où Israël, monté d’Égypte en Canaan, suivait son conducteur pour prendre cet engagement : « Loin de nous que nous abandonnions l’Éternel pour servir d’autres dieux… nous servirons l’Éternel, car c’est lui qui est notre Dieu » (lire Jos. 24, 16, 18). Et, avec une entière mauvaise foi, ces Juifs attribuent leur misère actuelle au fait d’avoir cessé de vénérer « la reine des cieux » (comp. chap. 7, 18). Alors que l’Éternel les avait avertis que l’épée, la peste et la famine les attendaient en Égypte, au moment où ces malheurs surviennent, ils en prennent prétexte pour renouveler leurs sacrifices à ces idoles ! Combien de gens raisonnent de la même manière : Dieu ne m’a pas donné ce que je désirais ! Qu’à cela ne tienne ; je me tourne du côté du monde (dont l’Égypte est toujours l’image) ; lui ne me refusera rien. — Misérable cœur humain ! Ces versets nous apprennent aussi qu’il peut être simultanément sous l’emprise de l’incrédulité orgueilleuse et de la plus ténébreuse superstition (2 Cor. 4, 4).