Lamentations de Jérémie 1, 12 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 3, 13 novembre]

« N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? » s’écrie Jérusalem du milieu de sa calamité (v. 12). Que de fois nous passons insensibles à côté de la souffrance d’autrui (v. 21) ! Que d’occasions précieuses nous perdons d’exprimer un peu de sympathie ! Demandons au Seigneur de nous donner des cœurs plus sensibles, mieux à même de comprendre les peines de ceux qui nous entourent et de leur apporter, de la part de Dieu, une consolation véritable. — Comment ne pas penser à la croix en présence de cette douleur sans égale infligée par la colère de Dieu (v. 12) ? Mais Christ n’avait « rien fait qui ne se dût faire », alors que, par la bouche de Jérémie, Jérusalem reconnaît, comme le brigand, avoir pleinement mérité ce qui lui arrive (v. 18 ; Luc 23, 41). Il nous semble aussi voir la foule de « ceux qui passaient par là », devant le Sauveur crucifié (Matt. 27, 39). Il y avait, parmi ces passants — et il y a encore aujourd’hui en présence de la croix — des gens hostiles, des moqueurs, mais surtout des indifférents. C’est à eux que cette question s’adresse. Cher ami, ces souffrances de Jésus étaient pour votre salut. Est-ce qu’elles vous laissent insensible ? Est-ce que cela n’est rien pour vous ?