Marc 8, 22 à 38

[Chaque jour les Écritures, année 3, 10 décembre]

À Bethsaïda, cette ville dont le Seigneur souligne spécialement l’incrédulité (Matt. 11, 21), Il accomplit encore un miracle en faveur d’un pauvre aveugle. Une double intervention est nécessaire pour le guérir ; et de même c’est quelquefois progressivement que nous venons à la lumière de Dieu (Ps. 138, 8 ; Phil. 1, 6). — Après cela, Jésus interroge Ses disciples sur les opinions qui ont cours à Son sujet. Puis Il leur pose la question directe et capitale : Qui suis-je pour vous ? Oui, quelles que soient les pensées des autres hommes au sujet du Seigneur Jésus, je dois avoir de Lui une appréciation personnelle. Mais celle-ci n’est que le point de départ du chemin dans lequel Il m’invite à Le suivre : celui du renoncement à moi-même et de la croix où je suis mort avec Lui. Certaines personnes éprouvées parlent de la croix qu’elles ont à porter, ou du « calvaire » qu’il leur faut accepter avec résignation. Mais ce n’est pas ce que le Seigneur veut dire ici. Il demande à chaque croyant de prendre volontiers le fardeau d’opprobre et de souffrance que le monde ne manque pas de lui présenter, s’il est fidèle (Gal. 6, 14). « Pour l’amour de moi », spécifie le Seigneur Jésus, car tel est le grand secret qui permet au chrétien d’accepter la mort au monde et à lui-même (v. 35 ; Rom. 8, 36).