Marc 14, 32 à 54

[Chaque jour les Écritures, année 3, 26 décembre]

Il appartient maintenant à Celui qui a pris la forme d’esclave de montrer jusqu’où ira Son obéissance. Sera-ce jusqu’à la mort ;… la mort même de la croix (Phil. 2, 7, 8) ? Satan met tout en œuvre pour faire sortir Jésus du chemin de Sa perfection. Dans cette lutte décisive, son arme, c’est l’accablement du cœur du Seigneur, qui mesure toute l’horreur de la coupe de la colère de Dieu contre le péché. L’arme de Jésus, c’est Sa dépendance. Un nom que nous ne L’entendons employer qu’ici traduit l’intimité la plus profonde dans un tel moment : « Abba Père », s’écrie-t-Il dans la conscience que cette parfaite communion devra s’interrompre quand Il portera le péché. Mais précisément, Son amour sans réserve pour le Père entraîne une obéissance sans réserve. « Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux toi » ! — En présence d’un tel combat, combien le sommeil des disciples est coupable. Peu de temps avant, leur Maître les a exhortés à veiller et à prier (chap. 13, 33). Il le leur demande encore instamment à trois reprises. En vain ; mais Lui est prêt. Voici le traître qui s’avance avec ceux qui viennent Le prendre. Alors tous L’abandonnent et s’enfuient, y compris finalement ce jeune homme enveloppé d’une toile de fin lin : image de la profession chrétienne qui ne résiste pas à l’épreuve.