Psaume 44, 1 à 8

[Chaque jour les Écritures, année 4, 3 janvier]

Alors que les psaumes du premier livre étaient presque tous de David, ceux qui nous occupent (Ps. 42 à 49) ont été composés par les fils de Coré, ces objets de la grâce qui avaient été épargnés dans le châtiment de leur père (voir Nomb. 26, 11). C’est pourquoi il est remarquable d’entendre ces hommes rappeler les merveilles accomplies par Dieu « aux jours d’autrefois ». Car mieux que personne, ils sont en mesure d’apprécier et de célébrer la divine miséricorde. Non, ce n’est pas l’épée des fils d’Israël qui a pu les sauver et leur donner la possession du pays (il suffit de penser au passage de la mer Rouge et à la prise de Jéricho). Et le rappel des grandes délivrances du passé est une leçon pour ces fidèles. Pas plus que leurs pères, ils ne peuvent se confier dans leurs propres armes pour vaincre (v. 6). « Avec toi » et « par ton nom » (v. 5 ; Os. 1, 7), voilà les seules ressources du croyant. — Une autre différence avec le premier livre est l’emploi ici du nom de Dieu (Élohim) alors que jusqu’au psaume 41, il était question de l’Éternel (Jéhovah). C’est la triste preuve que maintenant les fidèles n’ont plus de relations avec le culte officiel devenu apostat. L’alliance garantie par le nom de l’Éternel est rompue (Ex. 6, 3, 6-8), mais le croyant fait encore appel au Dieu suprême.