Psaume 55, 12 à 23

[Chaque jour les Écritures, année 4, 16 janvier]

Celui dont parle David dans les versets 12 à 14 était probablement Akhitophel le Guilonite, dont 2 Samuel 15 à 17 nous raconte la trahison et le suicide. Mais, prophétiquement, ces paroles s’appliquent au malheureux Judas. Y a-t-il une expression plus forte que celle du verset 13 pour désigner des liens d’affection : « mon conseiller et mon ami » (d’après la note : « guide, intime ami ») ? Voilà bien la preuve que les plus grandes marques de confiance et d’amour sont incapables de gagner le cœur naturel de l’homme, dans lequel habite la guerre contre Dieu (v. 21 ; comp. Marc 14, 45). Pensons alors à ce qu’ont été ici-bas les sentiments du Seigneur. Il ne pouvait compter sur rien ni se fier à personne (Jean 2, 24). Mais devant un tel déploiement de mal, le psalmiste nous invite : « Rejette ton fardeau sur l’Éternel… » (v. 22). Un fardeau gêne un homme dans sa course ; c’est pourquoi Hébreux 12, 1 nous dit aussi : « rejetant tout fardeau… courons avec patience ». Cela ne veut pas dire que l’épreuve sera immédiatement retirée. Mais elle cesse d’être un fardeau à partir du moment où nous l’avons rejetée sur Dieu, en Lui laissant le soin de régler ce qui nous inquiète.