Psaume 55, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 4, 15 janvier]

Pressé par les méchants qui le poursuivent avec passion, saisi d’angoisse et de « frayeurs mortelles » (v. 3, 4), le fidèle ne répond pas lui-même à « la voix de l’ennemi » ; il se tourne vers Dieu. C’est ce que nous avons toujours à faire plutôt que de riposter aux paroles venimeuses…, mais non pour crier vengeance comme David dans ces versets. Prophétiquement, les Psaumes nous transportent au-delà du temps actuel de la grâce dans ces jours où le royaume ne pourra s’établir que par le jugement des iniques. La méchanceté du monde n’atteint pas aujourd’hui l’intensité qu’elle connaîtra dans cette terrible période. Elle est encore retenue, freinée, par la présence du Saint Esprit sur la terre (2 Thess. 2, 6, 7). Cependant les caractères décrits ici se manifestent déjà : la violence et les querelles (v. 9), l’iniquité et le tourment (v. 10), la perversité, l’oppression et la fraude (v. 11). Le racheté ne peut se sentir à l’aise dans un tel monde. Comme le fidèle du résidu, il soupire après le lieu du repos tranquille (v. 6), après la maison du Père, qui est son espérance et le thème de son cantique : Oui, bientôt adieu, choses mortelles — Loin de vous je prendrai des ailes — Vers les demeures éternelles — Vers Jésus Christ (Hymnes et Cantiques nº 94).