Ézéchiel 10, 1 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 4, 9 mars]

C’est une page solennelle de l’histoire d’Israël ! Jadis l’Éternel s’était choisi une demeure au milieu de Son peuple (Deut. 12, 5). Il était venu l’occuper en grâce pour le bonheur des siens, mais ils étaient responsables d’y maintenir la sainteté qui sied à Sa maison (Ps. 93, 5). Or dans ce saint temple, comme une suprême provocation, les pires abominations païennes s’étaient donné rendez-vous. Oui, Israël avait fait tout ce qu’il fallait pour chasser l’Éternel de Son sanctuaire (chap. 8, 6). Aussi maintenant Dieu s’en va ! Mais voyez avec quelle touchante lenteur, par étapes, pour nous faire sentir toute la tristesse qu’Il a de ce départ et comme pour dire à Israël : Ne me retiendras-tu pas ? — La gloire se tient d’abord sur le seuil du sanctuaire (v. 4 et chap. 9, 3). Elle s’élève ensuite, et s’arrête encore à la porte orientale de la maison de l’Éternel, comme si elle ne pouvait se résoudre à s’en aller (v. 19). — Chers amis chrétiens, n’oublions pas que nous sommes le temple de Dieu et que Son Esprit habite en nous (1 Cor. 3, 16, 17). Si ce temple (notre cœur) vient à être rempli d’idoles, l’Esprit contristé n’agira plus, la communion avec Dieu s’interrompra. Il est « un Dieu jaloux », qui ne saurait supporter aucun partage dans nos affections (2 Cor. 6, 15).