Ézéchiel 26, 1 à 6 ; 27, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 4, 27 mars]

Les chapitres 26 à 28 sont consacrés à Tyr, l’opulente cité phénicienne, maîtresse des mers, principal centre marchand de l’antiquité. De même qu’un commerçant peut se féliciter de la disparition d’un concurrent voisin, Tyr s’est réjouie des malheurs de Jérusalem. Eh bien ! cette joie malsaine deviendra précisément le motif de sa propre ruine. — Le chapitre 27 énumère ses clients et ses fournisseurs et dresse la liste immense des produits de son négoce. Or Tyr est une image du monde et de ses richesses. Les hommes ont toujours pensé qu’un accroissement du niveau de vie des peuples était le moyen de délivrer l’humanité de ses peines et de ses misères. Et ils n’ont cessé de travailler à cette prospérité matérielle, tous leurs efforts tendant à embellir le monde, à y rendre la vie plus agréable. Mais loin de conduire les âmes à Dieu, cette course au progrès n’a fait que développer le contentement de soi (chap. 27, 3, fin), la prétention laodicéenne d’être riche et de n’avoir besoin de rien. — Parmi les marchandises précieuses de Tyr, on chercherait en vain « l’or passé au feu » de la justice divine, « les vêtements blancs » de la marche pratique, et « le collyre » pour les yeux de la foi, qui est le Saint Esprit. Car on ne peut les « acheter » que du Seigneur Jésus (Apoc. 3, 17, 18).