Ézéchiel 47, 1 à 12

[Chaque jour les Écritures, année 4, 21 avril]

Dans ce temple de l’avenir, il reste au prophète à considérer un merveilleux détail. De dessous le seuil, comme du trône même de Dieu, jaillit une source fraîche, puissante, intarissable. Elle coule en s’élargissant (bien qu’il ne soit pas question d’affluents), et Ézéchiel, longeant la rivière avec son céleste compagnon, est invité à la traverser de mille en mille coudées. Bientôt, il cesse d’avoir pied : ce sont « des eaux où il fallait nager ». — Précieuse image de ce fleuve de la grâce qui jaillit pour nous du saint lieu. Comme le prophète, nous apprenons à en apprécier la profondeur au fur et à mesure que nous avançons dans notre carrière chrétienne, jusqu’à réaliser que cette grâce est insondable (2 Pier. 3, 18). — Ce fleuve extraordinaire coulera vers l’orient, apportant la vie et la fertilité dans la région actuellement la plus désolée du globe : celle de la mer Morte (v. 8 ; comp. Joël 3, 18 et Zach. 14, 8) ; rien ne rappellera plus la malédiction de Sodome[1]. Ainsi la grâce divine et vivifiante produit du fruit pour Dieu partout où elle se répand, comme elle le fait dans notre propre cœur (Jean 7, 38).