Luc 8, 26 à 39

[Chaque jour les Écritures, année 4, 17 mai]

La puissance divine dont Jésus a donné un aperçu en calmant la tempête se trouve ici en face d’une violence autrement redoutable : celle de Satan. Une armée de démons s’était complètement emparée de la volonté de ce malheureux Gadarénien. On avait bien essayé, mais sans succès, de le maîtriser par des chaînes et des fers, image des vains efforts de la société pour réfréner les passions. Habitant les sépulcres, ce possédé était déjà moralement un mort. Il était nu ; c’est-à-dire incapable, comme Adam, de cacher à Dieu son état. Quel tableau de la déchéance morale de la créature ! Mais aussi quel changement lorsque intervient la délivrance du Seigneur (lire Éph. 2, 1-6) ! Les gens de la ville ne peuvent que le constater. Ils trouvent cet homme « assis, vêtu et dans son bon sens, aux pieds de Jésus ». Oui, le racheté trouve enfin paix et repos auprès de son Sauveur ; Dieu le revêt de justice et lui donne une intelligence pour Le connaître. — Hélas ! la présence de Dieu inquiète et dérange davantage le monde que la domination du diable. — Le démoniaque guéri souhaite accompagner Jésus (comp. Phil. 1, 23). Mais le Seigneur lui désigne son champ de travail : sa propre maison et sa ville où il raconte tout ce que Jésus a fait pour lui (Ps. 66, 16).