Luc 15, 11 à 32

[Chaque jour les Écritures, année 4, 6 juin]

Un premier tableau nous présente ce jeune homme qui considère son père comme un obstacle à son bonheur et qui s’en va, loin de sa présence, dissiper follement tout ce qu’il a reçu de lui. La scène suivante nous le montre dans le pays éloigné réduit à la pire déchéance, au plus complet dénuement. Chacun de nous a-t-il jusqu’ici reconnu sa propre histoire ? Puisse-t-elle alors s’achever de la même manière ! Sous le poids de sa misère, le prodigue revient à lui-même, se souvient des ressources de la maison paternelle, se lève, prend le chemin du retour… Et c’est le troisième tableau : l’empressement du père qui se porte à sa rencontre, les bras ouverts, les baisers, la confession suivie du plein pardon, les haillons échangés contre la plus belle robe… — Ami qui réalisez votre misère morale, ce récit vous apprend quelles sont envers vous les dispositions du cœur de Dieu. Ne craignez pas d’aller à Lui. Vous serez reçu comme ce fils. — Hélas ! le père ne peut faire partager complètement sa joie. Le frère aîné qui n’aurait pas hésité à faire bonne chère avec ses amis pendant que son frère était perdu, refuse de prendre part à la fête. Figure du peuple juif obstiné dans son légalisme, mais aussi de tous les propres justes dont le cœur est fermé à la grâce de Dieu.