Luc 18, 18 à 34

[Chaque jour les Écritures, année 4, 12 juin]

En présence de ce chef du peuple, apparemment doué des plus nobles qualités, tout autre que Jésus n’aurait pas manqué de se dire : Voilà quelqu’un qui va me faire honneur, un disciple de choix qu’il faut chercher à retenir. Mais c’est au cœur que Dieu regarde (1 Sam. 16, 7), et le Seigneur va sonder celui de cet homme. — « Que faut-il que j’aie fait ? » a été sa question. Sur ce terrain, Jésus ne peut que lui rappeler la loi. Mais pourquoi aurait-il dérobé ? Il était riche ; tué ou porté un faux témoignage ? Il avait une réputation à ménager ; manqué d’honneur à ses parents qui lui avaient laissé un tel héritage ? En réalité, il enfreint le premier commandement puisque son dieu ce sont ses richesses (Ex. 20, 3). La tristesse de cet homme, qui humainement possédait tout pour être heureux : situation en vue, immense fortune et la jeunesse pour en jouir, prouve à ceux qui envient de tels avantages que rien de tout cela ne donne le bonheur. Au contraire, si le cœur s’y attache, ce sont des entraves pour suivre Jésus et avoir part à la vie éternelle. Lui-même allait accomplir l’œuvre qui nous y donne accès. Dans ces versets 32 et 33, il nous faut méditer chaque expression en nous disant : Jésus a souffert ainsi pour moi.