Luc 18, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 4, 11 juin]

La parabole de la veuve et du juge inique nous encourage à prier avec persévérance (Rom. 12, 12 fin ; Col. 4, 2). En effet, si un homme méchant finit par se laisser fléchir, à plus forte raison le Dieu d’amour interviendra-t-Il pour délivrer « ses élus ». Il tarde quelquefois à le faire, parce que le fruit qu’Il attend n’est pas mûr, mais n’oublions pas que Lui-même se contraint à user de patience, car Son amour Le porterait à agir aussitôt (fin du v. 7). Il viendra un temps, celui de la tribulation finale, où ce passage prendra toute sa force pour les élus du peuple juif. — Le pharisien, plein de lui-même qui présente à Dieu sa propre justice et le publicain qui se tient à l’écart dans une profonde conviction de péché, sont moralement les descendants respectifs de Caïn et d’Abel (mais ce dernier se savait justifié). Le seul titre qui nous donne le droit de nous approcher de Dieu est celui de pécheur. Il est humiliant pour l’homme d’avoir à mettre de côté à la fois ses œuvres (v. 11) et aussi ses raisonnements, sa sagesse, son expérience. Mais les vérités divines du royaume ne peuvent être saisies que par la simple foi, dont la confiance du petit enfant nous offre une si touchante image. Le Seigneur lorsqu’Il viendra, trouvera-t-Il en nous une telle foi (v. 8) ?