Luc 22, 54 à 71

[Chaque jour les Écritures, année 4, 24 juin]

Pauvre Pierre ! Pendant que Jésus priait, lui dormait ; pendant qu’Il se laissait prendre et amener « comme un agneau familier qui est mené à la tuerie » (Jér. 11, 19 ; És. 53, 7), Pierre frappait de l’épée (v. 50 ; comp. Jean 18, 10). Enfin pendant que le Seigneur confessait la vérité devant les hommes, lui par trois fois mentait et Le reniait ! Il s’était assis dans la porte en compagnie de ceux qui venaient d’arrêter son Maître et qui parlaient contre Lui (Ps. 69, 12 et Ps. 1, 1 fin). Comment dans une telle position aurait-il pu Lui rendre témoignage ? — Un simple regard du Seigneur brise le cœur du pauvre disciple bien davantage que des reproches n’auraient pu le faire. Oh ! ce regard. Il pénètre sa conscience et y commence une œuvre de restauration. Ce reniement si douloureux pour le Seigneur s’ajoute à tous les outrages reçus (v. 63-65). — Les hommes méchants devant lesquels Il se tient sont obligés de reconnaître eux-mêmes que « le fils de l’homme » (v. 69) est en même temps « le Fils de Dieu » (v. 70). C’est pourquoi Jésus peut leur répondre : « Vous dites vous-mêmes que je le suis ». C’est pourquoi aussi, ils sont infiniment plus coupables en Le condamnant après de telles paroles !