Jean 9, 17 à 34

[Chaque jour les Écritures, année 4, 25 juillet]

L’aveugle guéri constitue pour les pharisiens un témoin gênant de la puissance de Jésus. Ils cherchent donc d’abord à tirer de lui ou de ses parents un mot qui leur permette de contester ce miracle. Et quand il leur devient impossible de le nier, ils s’efforcent de rabaisser Celui qui l’a accompli et de jeter du déshonneur sur Lui (chap. 8, 49). « Nous savons que cet homme est un pécheur » (v. 24), affirment-ils, alors que peu auparavant le Seigneur leur avait posé la question : « Qui d’entre vous me convainc de péché ? » (chap. 8, 46). — Il y a une grande différence entre l’aveugle guéri et ses parents. Ceux-ci tiennent moins à la vérité qu’à leur position religieuse. Confesser Jésus comme le Christ et partager Sa réjection c’est plus qu’ils n’en peuvent supporter. Ils redoutent l’opprobre — et combien leur ressemblent aujourd’hui ! Leur fils au contraire ne s’embarrasse pas de semblables raisonnements. Les pharisiens ne parviennent pas à lui enlever son humble confiance en Celui qui l’a guéri. Il est passé des ténèbres à la lumière ; ce n’est pas pour lui une théorie ni une doctrine ; c’est un fait, une évidence. « Je sais une chose — dit-il simplement — c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois » (v. 25). Pouvons-nous le dire avec lui ?