Romains 9, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 4, 5 novembre]

Les chapitres 1 à 8 nous rappellent l’histoire du fils prodigue : son péché avait abondé, mais la grâce a surabondé. Revêtu de la robe de justice, il n’est pas devenu un mercenaire dans la maison de son père, mais il jouit dorénavant avec lui d’une pleine et libre relation (Luc 15, 11-32). Du chapitre 9 au chapitre 11, il va s’agir du frère aîné, autrement dit du peuple juif, de ses privilèges naturels et aussi de sa jalousie. Comme le père de la parabole, l’apôtre voudrait faire comprendre à Israël ce qu’est la grâce souveraine. Elle n’est pas liée à des avantages héréditaires. Tous les descendants d’Abraham n’étaient pas enfants de la promesse. Ésaü par exemple, ce profane, bien que frère jumeau de Jacob, n’a pas pu hériter de la bénédiction. Et Dieu a prononcé à son sujet cette parole terrible : « J’ai haï Ésaü ». Pouvons-nous douter que Son amour n’ait d’abord épuisé toutes ses ressources ? Il suffit de penser aux larmes du Seigneur Jésus sur Jérusalem coupable (Luc 19, 41), douleur à laquelle l’apôtre donne un écho poignant dans nos versets 2 et 3. Répétons-le : Ce ne sont pas les droits de naissance qui assurent à qui que ce soit le salut par grâce. Enfants de parents chrétiens, ceci s’adresse à vous de la façon la plus solennelle.