Romains 14, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 4, 14 novembre]

Les Actes nous ont montré combien les chrétiens sortis du judaïsme avaient peine à se dégager des formes de leur religion. Nombreux sont encore aujourd’hui dans la chrétienté les croyants qui attachent de l’importance à des pratiques extérieures : abstention de viandes, respect de fêtes… Gardons-nous de les critiquer ! Je n’ai pas le droit de douter qu’un chrétien n’agisse « à cause du Seigneur » (v. 6) dont il est un serviteur responsable. D’une manière générale, la disposition à juger les autres est toujours la preuve que je connais mal mon propre cœur. Car si je suis véritablement saisi à la fois par l’horreur de moi-même et par le sentiment de la grâce de Dieu qui me supporte, tout esprit de supériorité disparaît de ma pensée. Puis-je d’ailleurs m’ériger en juge alors que je vais comparaître bientôt pour mon propre compte devant le tribunal de Dieu (v. 10 ; bien qu’étant déjà justifié) ? Non seulement je n’ai pas à juger les motifs du comportement d’autrui, mais je dois veiller à ne pas le scandaliser par le mien. Je suis exhorté à m’abstenir de ce qui pourrait détruire (contraire d’édifier) un autre croyant. Pour cela le verset 15 me donne l’argument décisif : ce frère est « celui pour lequel Christ est mort ».