1 Corinthiens 4, 6 à 21

[Chaque jour les Écritures, année 4, 24 novembre]

La racine des dissensions à Corinthe, qu’était-ce sinon l’orgueil (Prov. 13, 10) ? Chacun faisait valoir ses dons spirituels et ses connaissances (chap. 1, 5), n’oubliant qu’une chose, c’est qu’il avait tout reçu par pure grâce. Pour rester humbles, souvenons-nous toujours de la question du verset 7 : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? ». — De plus, s’enfler ainsi du vent de sa propre importance, c’était désirer autre chose que « Jésus Christ crucifié » (chap. 2, 2), c’était « régner » dès maintenant, alors qu’il est écrit : « Si nous souffrons (c’est le présent) nous régnerons aussi avec lui » (2 Tim. 2, 12). Paul de son côté n’avait pas inversé les choses. Il acceptait volontiers de prendre place avec « les balayures du monde, le rebut de tous »…, part dont bien peu de chrétiens savent se contenter. Mais, sachant qu’il y allait de leur vrai bonheur, il supplie ses chers Corinthiens de le suivre dans un tel chemin. Il était leur père spirituel (v. 15) et voulait qu’ils lui ressemblent comme des enfants ressemblent à leur père. Or, si ses avertissements n’étaient pas écoutés, il était prêt, lorsqu’il irait vers eux, à faire usage de « la verge », c’est-à-dire à sévir, devoir paternel dont il s’acquitterait pour le profit de ses « enfants bien-aimés » (v. 14).