Psaume 102, 1 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 5, 10 janvier]

Le titre de ce psaume porte nos regards sur l’affligé suprême : Jésus dans Ses souffrances. « Il est accablé et répand sa plainte ». Mais c’est une plainte qui ne contient ni impatience ni murmure ; tout y est parfaite soumission. Une plainte qui se répand devant Dieu, non devant les hommes ! Qui d’ailleurs aurait pu comprendre le Seigneur, même parmi Ses disciples ? Les versets 6 et 7 traduisent Son entière solitude morale ici-bas. Un homme se sent d’autant plus seul qu’il est différent des autres. Et Christ a été isolé à cause de Sa perfection. Ce n’est donc pas seulement à l’heure de la croix, mais durant toute Sa vie qu’Il a éprouvé cette solitude. Les pleurs ont été Son breuvage, Sa part quotidienne (v. 9). Et Il n’a pas été outragé seulement dans les quelques circonstances rapportées par les évangiles. Il a été « tout le jour » l’objet de la haine de Ses ennemis (v. 8). Il a connu cette fureur de l’homme contre Lui-même, et combien plus terrible encore, la colère de Dieu lorsqu’Il s’est substitué à nous pour la rencontrer (v. 10). Or ce même moment est devenu pour Dieu « le temps d’user de grâce » (v. 13). Envers la Sion d’Israël, mais aussi au profit de tous ceux qui croient en Lui dès maintenant.