Proverbes 18, 1 à 24

[Chaque jour les Écritures, année 5, 5 mars]

Se tenir à l’écart en vivant pour soi-même, c’est faire preuve d’égoïsme et souvent d’orgueil. Romains 15, 1 à 3, en citant l’exemple du Seigneur Jésus, nous exhorte à ne pas rechercher ce qui plaît à nous-mêmes (comp. v. 1), mais ce qui plaît à notre prochain, « en vue du bien, pour l’édification ». Or la langue constitue le moyen de communiquer avec ce prochain pour son bien ou pour son mal. La bouche peut être « la fontaine de la sagesse » (v. 4). Mais elle peut aussi faire sourdre des disputes (v. 6), des rapportages (v. 8), de la vantardise (v. 12 ; Jacq. 3, 5), des réponses précipitées (v. 13), des choses dures (v. 23)… Eh bien ! ces tristes fruits de la chair seront mangés par celui-là même qui les a produits (v. 20, 21 ; Luc 6, 38 fin). Ils lui vaudront des coups (v. 6), la ruine, un piège pour son âme (v. 7), la confusion (v. 13), la mort… (v. 21). Quel poison, quel arrière-goût amer est caché dans ces « friandises » (v. 8) ! — Les versets 11 et 12 nous montrent un autre genre de folie : celle de l’homme hautain, qui met sa confiance dans l’incertitude des richesses et s’imagine être protégé par elles (lire Marc 10, 24). Le juste, lui, n’a pas d’autre retraite que le nom de l’Éternel, plus puissant que la plus forte tour (v. 10 ; comp. Ps. 91, 2).