Proverbes 25, 16 à 28

[Chaque jour les Écritures, année 5, 19 mars]

Le miel est bon, mais si nous voulions en faire notre seule nourriture nous en serions vite dégoûtés. De même les affections naturelles : l’amitié, les joies de la famille… sont agréables et douces, mais elles ne doivent pas prendre trop de place, sous peine de tourner à l’égoïsme, d’amener à la satiété (v. 16, 27). — L’évangile est la bonne nouvelle par excellence, eau vive pour les âmes altérées (comp. v. 25). Et chaque croyant est comme un canal par lequel cette eau fraîche de la grâce peut couler pour en abreuver d’autres (Jean 7, 38). Mais attention ! Un peu de boue dans une fontaine suffit à rendre son eau imbuvable. Un manque de fermeté devant le méchant, un moment de relâchement, et voilà la source troublée et corrompue comme quand on remue le fond d’un ruisseau clair avec un bâton (v. 26). — Ne pas gouverner son esprit, c’est le livrer sans défense, telle une ville sans remparts, à tous les assauts ennemis (v. 28). Impatiences, ressentiments, jalousies, orgueil, doutes, convoitises… tous les bataillons des mauvaises pensées auront tôt fait de s’y donner rendez-vous. 1 Pierre 1, 13 nous invite dans ce sens à ceindre les reins de notre entendement et à être sobres, autrement dit à contenir notre imagination.