Cantique des cantiques 8, 1 à 14

[Chaque jour les Écritures, année 5, 22 avril]

Les affections de l’Épouse juive, après toutes les épreuves qui les auront purifiées, n’auront pas l’heureuse sérénité de celles de l’Église aujourd’hui. Cette dernière jouit avec Christ de relations déjà fermement établies. Dieu soit béni, il n’y a plus pour nous de « si » ni de verbe au conditionnel (v. 1, 2). Nos noms sont gravés « en gravure de cachet » sur les épaules et sur le cœur de notre souverain Sacrificateur (v. 6 ; Ex. 28, 11, 12, 29). Nous avons part à cet amour parfait qui chasse la crainte (1 Jean 4, 18). Et c’est à la croix que nous avons appris à le connaître dans sa suprême expression. L’amour y a été plus grand que notre péché et plus fort que son châtiment : la mort. Même les eaux terribles du jugement n’ont pu l’éteindre dans le cœur béni du Sauveur (v. 7 ; Ps. 42, 7). — Nous reconnaissons dans « la petite sœur » de Juda, les dix tribus qui atteindront seulement après celle-ci leur développement moral et spirituel (v. 8). Alors règnera la paix (v. 10) et la vigne entière d’Israël rapportera son fruit (v. 11, 12). Il y aura pour le vrai Salomon à la fois témoignage et louange (v. 13). Mais aujourd’hui, c’est notre voix, celle de nos cœurs, que le Seigneur désire entendre. Avec l’Esprit, l’Épouse répond : « Amen, viens Seigneur Jésus… » (v. 14 ; Apoc. 22, 17, 20).