Daniel 2, 31 à 49

[Chaque jour les Écritures, année 5, 27 avril]

Dans un raccourci saisissant, l’histoire des nations est présentée au roi par cette étrange statue d’un homme, constituée de la tête aux pieds par des métaux différents. La tête d’or représente le premier empire universel, celui de Babylone, après que Dieu eut retiré Son trône du milieu d’Israël. Brillante, mais de courte durée, cette monarchie fit place au royaume médo-perse (la poitrine d’argent) auquel succéda à son tour l’empire grec d’Alexandre (le ventre et les cuisses d’airain). Enfin les jambes et les pieds du personnage évoquent un quatrième royaume fort comme le fer, brutal, destructeur, dans lequel il n’est pas difficile de reconnaître l’empire romain. Son histoire, depuis les invasions barbares où il prit fin dans sa première forme, est actuellement interrompue par ce qu’on a appelé « la parenthèse de l’Église ». Mais selon la prophétie, l’empire romain doit bientôt se reconstituer pour un peu de temps. Il y aura en lui un élément de faiblesse figuré par le mélange d’argile et de fer (les dix rois distincts de la bête romaine ; Apoc. 17, 12) qui le rendra vulnérable (v. 41, 42). Alors la pierre détachée sans main, c’est-à-dire l’introduction du royaume de Christ, mettra fin à la domination de « l’homme qui est de la terre » (Ps. 10, 18) pour le bonheur de celle-ci.