Daniel 3, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 5, 28 avril]

Peut-être est-ce le souvenir de sa vision qui a incité Nebucadnetsar à dresser la colossale statue d’or dans la plaine de Dura ? Quoi qu’il en soit, cet acte d’idolâtrie a une portée symbolique. Il évoque ce qui gouverne le cœur des hommes : 1º) La statue est en or : ce métal qui est l’objet d’une universelle vénération. 2º) Elle a la forme d’un homme, et en effet celui-ci tend à s’adorer lui-même, à se mettre à la place de Dieu. 3º) Elle a enfin une inquiétante ressemblance avec l’image de la bête des temps apocalyptiques. Car à cette dernière aussi chacun sera contraint de rendre hommage sous peine de mort, et le fidèle résidu d’Israël sera alors en cela terriblement mis à l’épreuve (Apoc. 13, 15…). Shadrac, Méshac et Abed-Nego représentent ce résidu. Dieu interviendra-t-Il pour les délivrer ? Tel est le défi du roi ! « Il n’est pas nécessaire que nous te répondions sur ce sujet » — déclarent ces jeunes gens (v. 16). — C’est Dieu qui te répondra. La foi du croyant n’a pas à se justifier devant les inconvertis. L’approbation du Seigneur lui suffit. Pas plus à présent les menaces que précédemment l’attrait des mets délicats, ne parviennent à détourner ces trois témoins du strict chemin de l’obéissance à Dieu. Ayant été fidèles dans ce qui est petit (chap. 1), ils le sont maintenant dans ce qui est grand (Luc 16, 10).