Daniel 4, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 5, 30 avril]

Ce chapitre reproduit sans commentaire une proclamation de Nebucadnetsar. Discours en vérité bien différent de ceux que prononcent d’habitude les chefs d’état ! Il s’agit plutôt d’un témoignage, rendu devant tous les habitants du monde. Dans notre mesure, ne craignons pas de dire bien haut ce que le Seigneur a fait pour nous. — Le roi commence par rappeler sa condition d’autrefois. Il était en paix (v. 4) — mais c’était une paix trompeuse ; florissant — mais la vie d’un homme n’est pas dans ses biens (Luc 12, 15) ; tout ce que le Dieu Très-haut avait mis entre ses mains n’avait servi qu’à nourrir son orgueil et le contentement de lui-même. Pour l’arracher à sa fausse sécurité, un songe lui est envoyé qui a pour heureux résultat de l’effrayer et de le troubler (v. 5). Frayeur salutaire ! L’inquiétude est souvent le premier signe du travail de Dieu dans une conscience. Mais cette fois encore, c’est seulement après avoir épuisé toutes les ressources humaines : devins, enchanteurs, Chaldéens, augures…, et quand leur impuissance est rendue manifeste (2 Tim. 3, 9), que Nebucadnetsar est prêt à accepter l’interprétation de Daniel. Il discerne en lui « l’esprit des dieux saints » (v. 8, 18 ; comp. Gen. 41, 38 note). Seul l’Esprit de Dieu peut expliquer la Parole de Dieu (1 Cor. 2, 11).