Daniel
4 ◊ 1 * Nebucadnetsar, le roi, à tous les peuples, peuplades et langues, qui habitent sur toute la terre : Que votre paix soit multipliée ! ◊ 2 Il m’a semblé bon de faire connaître les signes et les prodiges que le Dieu Très-haut a opérés à mon égard. ◊ 3 Ses signes, combien ils sont grands ! Et ses prodiges, combien ils sont puissants ! Son royaume est un royaume éternel, et sa domination est de génération en génération. ◊ 4 Moi, Nebucadnetsar, j’étais en paix dans ma maison, et florissant dans mon palais. ◊ 5 Je vis un songe, et il m’effraya, et les pensées que j’avais sur mon lit, et les visions de ma tête, me troublèrent. ◊ 6 Et de par moi fut donné un ordre qu’on amenât devant moi tous les sages de Babylone pour qu’ils me fissent connaître l’interprétation du songe. ◊ 7 Alors vinrent les devins, les enchanteurs, les Chaldéens, et les augures ; et je dis le songe devant eux, mais ils ne m’en firent pas connaître l’interprétation ; ◊ 8 mais, à la fin, entra devant moi Daniel, dont le nom est Belteshatsar, selon le nom de mon dieu, et en qui est l’esprit des dieux saints ; et je dis le songe devant lui.
◊ 9 Belteshatsar, chef des devins, puisque je sais que l’esprit des dieux saints est en toi, et qu’aucun secret ne t’embarrasse, dis-moi les visions du songe que j’ai vu, et son interprétation. ◊ 10 Or les visions de ma tête, sur mon lit, [étaient celles-ci] : je voyais, et voici, un arbre au milieu de la terre, et sa hauteur était grande. ◊ 11 L’arbre crût et devint fort, et sa hauteur atteignit jusqu’aux cieux, et on le voyait jusqu’au bout de toute la terre. ◊ 12 Son feuillage était beau et son fruit abondant, et en lui il y avait de la nourriture pour tous ; sous son ombre se tenaient les bêtes des champs, et dans ses branches habitaient les oiseaux des cieux ; et de lui toute chair se nourrissait. ◊ 13 Je voyais, dans les visions de ma tête, sur mon lit, et voici un veillant, un saint, descendit des cieux. ◊ 14 Il cria avec force, et dit ainsi : Abattez l’arbre et coupez ses branches, faites tomber son feuillage et dispersez son fruit ; que les bêtes s’enfuient de dessous lui, et les oiseaux, de ses branches. ◊ 15 Toutefois, laissez dans la terre le tronc de ses racines, avec un lien de fer et d’airain [autour de lui], dans l’herbe des champs ; et qu’il soit baigné de la rosée des cieux, et qu’il ait, avec les bêtes, sa part à l’herbe de la terre ; ◊ 16 que son cœur d’homme soit changé, et qu’un cœur de bête lui soit donné ; et que sept temps passent sur lui. ◊ 17 Cette sentence est par le décret des veillants, et la chose, par la parole des saints, afin que les vivants sachent que le Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il le donne à qui il veut, et y élève le plus vil des hommes. ◊ 18 Ce songe, moi, le roi Nebucadnetsar, je l’ai vu ; et toi, Belteshatsar, dis-en l’interprétation, puisque tous les sages de mon royaume n’ont pas pu me faire connaître l’interprétation ; mais toi, tu le peux, car l’esprit des dieux saints est en toi.
◊ 19 Alors Daniel, dont le nom est Belteshatsar, fut stupéfié pour une heure environ, et ses pensées le troublèrent. Le roi prit la parole et dit : Belteshatsar, que le songe et son interprétation ne te troublent pas. Belteshatsar répondit et dit : Mon seigneur ! que le songe soit pour ceux qui te haïssent, et son interprétation pour tes ennemis. ◊ 20 L’arbre que tu as vu, qui croissait et devenait fort, et dont la hauteur atteignait jusqu’aux cieux, et qu’on voyait de toute la terre, ◊ 21 et dont le feuillage était beau et le fruit abondant, et qui avait de la nourriture pour tous, sous lequel habitaient les bêtes des champs, et dans les branches duquel demeuraient les oiseaux des cieux : ◊ 22 c’est toi, ô roi, qui t’es agrandi et es devenu puissant ; et ta grandeur s’est accrue et atteint jusqu’aux cieux, et ta domination, jusqu’au bout de la terre. ◊ 23 Et quant à ce que le roi a vu un veillant, un saint, descendre des cieux et dire : Abattez l’arbre et détruisez-le ; toutefois laissez dans la terre le tronc de ses racines, avec un lien de fer et d’airain [autour de lui], dans l’herbe des champs, et qu’il soit baigné de la rosée des cieux, et qu’il ait sa part avec les bêtes des champs jusqu’à ce que sept temps passent sur lui, ◊ 24 — c’est ici l’interprétation, ô roi, et la décision du Très-haut, ce qui va arriver au roi, mon seigneur : ◊ 25 On te chassera du milieu des hommes, et ta demeure sera avec les bêtes des champs, et on te fera manger l’herbe comme les bœufs, et tu seras baigné de la rosée des cieux, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connaisses que le Très-haut domine sur le royaume des hommes, et qu’il le donne à qui il veut. ◊ 26 Et quant à ce qu’on a dit de laisser le tronc des racines de l’arbre, ton royaume te demeurera, quand tu auras connu que les cieux dominent. ◊ 27 C’est pourquoi, ô roi, que mon conseil te soit agréable ; et romps avec tes péchés par la justice, et avec ton iniquité, par la compassion envers les affligés, si ce peut être un prolongement de ta paix.
◊ 28 Tout cela arriva au roi Nebucadnetsar. ◊ 29 Au bout de douze mois, il se promenait sur le palais du royaume de Babylone. ◊ 30 Le roi prit la parole et dit : N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence ? ◊ 31 La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix tomba des cieux : Roi Nebucadnetsar, il t’est dit : Le royaume s’en est allé d’avec toi ; ◊ 32 et on te chassera du milieu des hommes, et ta demeure sera avec les bêtes des champs ; on te fera manger de l’herbe comme les bœufs, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu connaisses que le Très-haut domine sur le royaume des hommes et qu’il le donne à qui il veut. ◊ 33 Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar : il fut chassé du milieu des hommes, et il mangea de l’herbe comme les bœufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusqu’à ce que ses cheveux fussent devenus longs comme [les plumes] de l’aigle, et ses ongles, comme ceux des oiseaux.
◊ 34 Et à la fin de ces jours, moi, Nebucadnetsar, j’élevai mes yeux vers les cieux, et mon intelligence me revint, et je bénis le Très-haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement, duquel la domination est une domination éternelle, et dont le royaume est de génération en génération ; ◊ 35 et tous les habitants de la terre sont réputés comme néant, et il agit selon son bon plaisir dans l’armée des cieux et parmi les habitants de la terre ; et il n’y a personne qui puisse arrêter sa main et lui dire : Que fais-tu ? ◊ 36 Dans ce temps-là, mon intelligence me revint, et, pour la gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur me revinrent, et mes conseillers et mes grands me cherchèrent, et je fus rétabli dans mon royaume, et ma grandeur fut extraordinairement augmentée. ◊ 37 Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue et j’exalte et je magnifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vérité, et les voies, jugement, et qui est puissant pour abaisser ceux qui marchent avec orgueil.
Genèse
41 ◊ 1 Et il arriva, au bout de deux années révolues, que le Pharaon songea, et voici, il se tenait près du fleuve : ◊ 2 et voici, du fleuve montaient sept vaches, belles à voir, et grasses de chair, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 3 Et voici, après elles, sept autres vaches montaient du fleuve, laides à voir, et pauvres de chair ; et elles se tinrent à côté des vaches qui étaient sur le bord du fleuve ; ◊ 4 et les vaches laides à voir, et pauvres de chair, mangèrent les sept vaches belles à voir, et grasses. Et le Pharaon s’éveilla. ◊ 5 Et il s’endormit, et songea une seconde fois : et voici, sept épis gras et bons montaient sur une seule tige. ◊ 6 Et voici, sept épis pauvres et brûlés par le vent d’orient germaient après eux ; ◊ 7 et les épis pauvres dévorèrent les sept épis gras et pleins. Et le Pharaon s’éveilla ; et voilà, [c’était] un songe.
◊ 8 Et il arriva, au matin, que son esprit fut troublé ; et il envoya, et appela tous les devins de l’Égypte, et tous ses sages. Et le Pharaon leur raconta ses songes ; et il n’y eut personne qui les interprétât au Pharaon. ◊ 9 Et le chef des échansons parla au Pharaon, disant : Je rappelle aujourd’hui mes fautes. ◊ 10 Le Pharaon fut irrité contre ses serviteurs, et me mit sous garde, moi et le chef des panetiers, dans la maison du chef des gardes ; ◊ 11 et nous songeâmes un songe dans une même nuit, moi et lui ; nous songeâmes chacun selon l’interprétation de son songe. ◊ 12 Et il y avait là avec nous un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes ; et nous lui racontâmes, et il nous interpréta nos songes ; il donna à chacun l’interprétation selon son songe. ◊ 13 Et il arriva que, comme il nous avait interprété, ainsi il advint : moi, [le Pharaon] me rétablit dans mon poste, et lui, il le pendit.
◊ 14 Et le Pharaon envoya, et appela Joseph ; et on le fit accourir de la fosse, et il se rasa, et changea de vêtements ; et il vint vers le Pharaon. ◊ 15 Et le Pharaon dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. ◊ 16 Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon. ◊ 17 Et le Pharaon dit à Joseph : Dans mon songe, voici, je me tenais sur le bord du fleuve ; ◊ 18 et voici, du fleuve montaient sept vaches grasses de chair, et belles à voir, et elles paissaient dans les roseaux. ◊ 19 Et voici, sept autres vaches montaient après elles, chétives, et très laides à voir, et maigres de chair : je n’en ai pas vu de semblables en laideur dans tout le pays d’Égypte. ◊ 20 Et les vaches maigres et laides mangèrent les sept premières vaches, les grasses : ◊ 21 elles entrèrent dans leur ventre, et il ne paraissait point qu’elles fussent entrées dans leur ventre, et leur aspect était aussi laid qu’au commencement. Et je m’éveillai. ◊ 22 Et je vis dans mon songe ; et voici, sept épis montaient sur une seule tige, pleins et bons ; ◊ 23 et voici, sept épis desséchés, pauvres, brûlés par le vent d’orient, germaient après eux ; ◊ 24 et les épis pauvres dévorèrent les sept bons épis. Et je l’ai dit aux devins ; et il n’y a eu personne qui me l’expliquât.
◊ 25 Et Joseph dit au Pharaon : Le songe du Pharaon est un : Dieu a déclaré au Pharaon ce qu’il va faire. ◊ 26 Les sept bonnes vaches, ce sont sept années ; et les sept bons épis, ce sont sept années : c’est un seul songe. ◊ 27 Et les sept vaches maigres et laides qui montaient après elles, ce sont sept années ; et les sept épis vides, brûlés par le vent d’orient, ce sont sept années de famine. ◊ 28 C’est la parole que je dis au Pharaon ; ce que Dieu va faire, il le montre au Pharaon. ◊ 29 Voici, sept années de grande abondance viennent dans tout le pays d’Égypte ; ◊ 30 et sept années de famine se lèveront après elles ; et toute l’abondance sera oubliée dans le pays d’Égypte, et la famine consumera le pays ; ◊ 31 et l’abondance ne sera plus connue dans le pays, à cause de cette famine [qui viendra] après ; car elle sera très intense. ◊ 32 Et que le songe ait été répété deux fois au Pharaon, c’est que la chose est arrêtée de la part de Dieu, et que Dieu se hâte de la faire. ◊ 33 Et maintenant, que le Pharaon se cherche un homme intelligent et sage, et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte. ◊ 34 Que le Pharaon fasse [cela], et qu’il prépose des commissaires sur le pays, et qu’il lève le cinquième du pays d’Égypte pendant les sept années d’abondance ; ◊ 35 et qu’ils rassemblent tous les vivres de ces bonnes années qui viennent, et qu’ils amassent le blé sous la main du Pharaon pour nourriture dans les villes, et qu’ils le gardent. ◊ 36 Et les vivres seront une réserve pour le pays, pour les sept années de famine qui seront dans le pays d’Égypte, et le pays ne sera pas détruit par la famine.
◊ 37 Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et aux yeux de tous ses serviteurs. ◊ 38 Et le Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? ◊ 39 Et le Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître tout cela, personne n’est intelligent et sage comme toi. ◊ 40 Toi, tu seras sur ma maison, et tout mon peuple se dirigera d’après ton commandement ; seulement quant au trône, je serai plus grand que toi. ◊ 41 Et le Pharaon dit à Joseph : Vois, je t’ai établi sur tout le pays d’Égypte. ◊ 42 Et le Pharaon ôta son anneau de sa main, et le mit à la main de Joseph, et il le revêtit de vêtements de byssus, et mit un collier d’or à son cou ; ◊ 43 et il le fit monter sur le second char qui était à lui ; et on criait devant lui : Abrec ! Et il l’établit sur tout le pays d’Égypte. ◊ 44 Et le Pharaon dit à Joseph : Moi je suis le Pharaon : sans toi nul ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. ◊ 45 Et le Pharaon appela le nom de Joseph Tsaphnath-Pahnéakh ; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On. Et Joseph parcourut le pays d’Égypte. ◊ 46 Et Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se tint devant le Pharaon, le roi d’Égypte ; et Joseph sortit de devant le Pharaon, et passa par tout le pays d’Égypte.
◊ 47 * Et la terre rapporta à pleines mains pendant les sept années d’abondance. ◊ 48 Et [Joseph] rassembla tous les vivres des sept années qui furent dans le pays d’Égypte, et mit les vivres dans les villes ; il mit dans chaque ville les vivres [provenant] des champs qui étaient autour d’elle. ◊ 49 Et Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, une immense quantité, jusqu’à ce qu’on cessa de compter, parce qu’il était sans nombre.
◊ 50 Et, avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils, qu’Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On, lui enfanta. ◊ 51 Et Joseph appela le nom du premier-né Manassé : car Dieu m’a fait oublier toute ma peine, et toute la maison de mon père. ◊ 52 Et il appela le nom du second Éphraïm : car Dieu m’a fait fructifier dans le pays de mon affliction.
◊ 53 Et les sept années de l’abondance qui avait été dans le pays d’Égypte finirent ; ◊ 54 et les sept années de la famine commencèrent à venir, comme Joseph avait dit. Et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. ◊ 55 Et tout le pays d’Égypte eut faim, et le peuple cria au Pharaon pour du pain ; et le Pharaon dit à tous les Égyptiens : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. ◊ 56 Et la famine était sur toute la face de la terre ; et Joseph ouvrit tous les lieux de dépôt, et vendit du blé aux Égyptiens ; et la famine sévissait dans le pays d’Égypte. ◊ 57 Et de toute la terre on venait en Égypte, vers Joseph, pour acheter du blé ; car la famine sévissait sur toute la terre.
1 Corinthiens
2 ◊ 1 Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu ; ◊ 2 car je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. ◊ 3 Et moi-même j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement ; ◊ 4 et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, ◊ 5 afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
◊ 6 Or nous parlons sagesse parmi les parfaits, sagesse toutefois non pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle qui s’en vont ; ◊ 7 mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la [sagesse] cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire ; ◊ 8 qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’eussent connue, ils n’eussent pas crucifié le Seigneur de gloire,) ◊ 9 — mais selon qu’il est écrit : « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment », ◊ 10 — mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. ◊ 11 Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu. ◊ 12 Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ; ◊ 13 desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels. ◊ 14 Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement. ◊ 15 Mais celui qui est spirituel discerne toutes choses ; mais lui n’est discerné par personne ; ◊ 16 car « qui a connu la pensée du *Seigneur pour qu’il l’instruise » ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ.
2 Timothée
3 ◊ 1 Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux ; ◊ 2 car les hommes seront égoïstes, avares, vantards, hautains, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, sans piété, ◊ 3 sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, ◊ 4 traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amis des voluptés plutôt qu’amis de Dieu, ◊ 5 ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance. Or détourne-toi de telles gens. ◊ 6 Car d’entre eux sont ceux qui s’introduisent dans les maisons et qui mènent captives des femmelettes chargées de péchés, entraînées par des convoitises diverses, ◊ 7 qui apprennent toujours et qui ne peuvent jamais parvenir à la connaissance de la vérité. ◊ 8 Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité, hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi : ◊ 9 mais ils n’iront pas plus avant, car leur folie sera manifeste pour tous, comme a été celle de ceux-là aussi. ◊ 10 Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, ◊ 11 mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées ; — et le Seigneur m’a délivré de toutes. ◊ 12 Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le christ Jésus, seront persécutés ; ◊ 13 mais les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits. ◊ 14 Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu, sachant de qui tu les as apprises, ◊ 15 et que, dès l’enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le christ Jésus. ◊ 16 Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, ◊ 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre.
Luc
12 ◊ 1 Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. ◊ 2 Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. ◊ 3 C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. ◊ 4 Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; ◊ 5 mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. ◊ 6 Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. ◊ 7 Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. ◊ 8 Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; ◊ 9 mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. ◊ 10 Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. ◊ 11 Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; ◊ 12 car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.
◊ 13 Et quelqu’un lui dit du milieu de la foule : Maître, dis à mon frère de partager avec moi l’héritage. ◊ 14 Mais il lui dit : Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous [pour être votre] juge et pour faire vos partages ? ◊ 15 Et il leur dit : Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens. ◊ 16 Et il leur dit une parabole, disant : Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté ; ◊ 17 et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? ◊ 18 Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; ◊ 19 et je dirai à mon âme : [Mon] âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. ◊ 20 Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? ◊ 21 Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu.
◊ 22 Et il dit à ses disciples : À cause de cela, je vous dis : Ne soyez pas en souci pour la vie, de ce que vous mangerez ; ni pour le corps, de quoi vous serez vêtus : ◊ 23 la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. ◊ 24 Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! ◊ 25 Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? ◊ 26 Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? ◊ 27 Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux. ◊ 28 Et si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui au champ et qui demain est jetée dans le four, combien plus vous [vêtira-t-il], gens de petite foi ! ◊ 29 Et vous, ne recherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et n’en soyez pas en peine ; ◊ 30 car les nations du monde recherchent toutes ces choses, et votre Père sait que vous avez besoin de ces choses ; ◊ 31 mais recherchez son royaume, et ces choses vous seront données par-dessus. ◊ 32 — Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. ◊ 33 Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor qui ne défaille pas, dans les cieux, d’où le voleur n’approche pas, et où la teigne ne détruit pas ; ◊ 34 car là où est votre trésor, là sera aussi votre cœur. ◊ 35 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées ; ◊ 36 et soyez vous-mêmes semblables à des hommes qui attendent leur maître, à quelque moment qu’il revienne des noces, afin que, quand il viendra et qu’il heurtera, ils lui ouvrent aussitôt. ◊ 37 Bienheureux sont ces esclaves, que le maître, quand il viendra, trouvera veillant. En vérité, je vous dis qu’il se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira. ◊ 38 Et s’il vient à la seconde veille, et s’il vient à la troisième, et qu’il les trouve ainsi, bienheureux sont ces [esclaves]-là. ◊ 39 Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé et n’eût pas laissé percer sa maison. ◊ 40 Vous donc aussi soyez prêts ; car, à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient. ◊ 41 Et Pierre lui dit : Seigneur, dis-tu cette parabole pour nous, ou aussi pour tous ? ◊ 42 Et le Seigneur dit : Qui donc est l’économe fidèle et prudent que le maître établira sur les domestiques de sa maison, pour leur donner au temps convenable leur ration de blé ? ◊ 43 Bienheureux est cet esclave-là, que son maître lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. ◊ 44 En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ◊ 45 Mais si cet esclave-là dit en son cœur : Mon maître tarde à venir, et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, et à manger et à boire et à s’enivrer, ◊ 46 le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu’il n’attend pas, et à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et lui donnera sa part avec les infidèles. ◊ 47 Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; ◊ 48 et celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses qui méritent des coups, sera battu de peu de coups : car à quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé. ◊ 49 Je suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je, si déjà il est allumé ? ◊ 50 Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli ! ◊ 51 Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je ; mais plutôt la division. ◊ 52 Car désormais ils seront cinq dans une maison, divisés : trois seront divisés contre deux, et deux contre trois ; ◊ 53 le père contre le fils, et le fils contre le père ; la mère contre la fille, et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère.
◊ 54 Et il dit aussi aux foules : Quand vous voyez une nuée se lever de l’occident, aussitôt vous dites : Une ondée vient ; et cela arrive ainsi. ◊ 55 Et quand [vous voyez] souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. ◊ 56 Hypocrites ! vous savez discerner les apparences de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? ◊ 57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? ◊ 58 Car quand tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré, de peur qu’elle ne te tire devant le juge ; et le juge te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. ◊ 59 Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite.