Michée 3, 1 à 12

[Chaque jour les Écritures, année 5, 23 juin]

Déjà le chapitre 2 mentionnait les mauvais prophètes. Comment les distinguait-on ? Ils cherchaient à faire taire les vrais serviteurs de Dieu tels que Michée et Ésaïe. Ils adaptaient leurs discours aux convoitises du peuple pour gagner sa faveur (comp. Rom. 16, 18). Ils flattaient les passions de leurs auditeurs (chap. 2, 11) et endormaient les âmes dans une fausse confiance. Pour comble, outre la popularité, ils en retiraient encore de l’argent (v. 11). Ils étaient d’une insatiable voracité et leurs mensonges étaient vendus fort cher (v. 5 ; És. 56, 11 ; Jér. 6, 13). Mais leur tâche était d’autant plus facile que le monde, d’une manière générale, pour couvrir ses mauvaises actions, ne demande qu’à « s’amasser des docteurs selon ses propres convoitises » (2 Tim. 4, 3). Voyez le roi Achab, déjà tristement cité hier : quatre cents prophètes le trompaient dans le sens de son désir : il les écoutait… tandis qu’il jetait en prison un autre Michée, seul à lui dire la vérité (1 Rois 22 ; 2 Chron. 18). — Le serviteur de Dieu est « plein de puissance par l’Esprit de l’Éternel » (état qui devrait nous caractériser tous : v. 8 ; Éph. 5, 18). Il avertit les responsables du peuple : les chefs, les princes. Jérémie 26, 17 à 19 qui cite notre verset 12, nous apprend quel a été l’effet salutaire de cette prophétie.