Nahum 3, 1 à 19

[Chaque jour les Écritures, année 5, 30 juin]

Alors que l’histoire des hommes se complaît à décrire la grandeur assyrienne et demeure à peu près muette sur son effondrement, la Parole de Dieu consacre un livre à ce jour fatal. Répétons-le, la Bible n’est pas un manuel d’histoire. Les événements n’y sont rapportés qu’en fonction de leur relation avec Israël et sous leur aspect moral. Pour les historiens, Ninive affaiblie est tombée sous les coups d’une coalition de ses vassaux. Pour Dieu, le malheur est venu sur elle parce qu’elle était une ville de sang, toute pleine de fausseté, de violence et de rapine (v. 1). Récoltant ce qu’elle a semé, elle va connaître le sort qu’elle-même a fait subir à Thèbes un demi-siècle plus tôt (v. 8-10). « Qui la plaindra ? » (v. 7). Il en sera ainsi de l’égoïsme du monde. Ceux qui ne sont pas directement frappés s’accommodent facilement du désastre des autres (H.R.). « D’où te chercherai-je des consolateurs ? » ajoute Nahum, dont le nom signifie précisément consolateur. Mais c’est le fidèle qui est consolé par la prophétie en apprenant que, malgré les apparences, Dieu gardera la haute main sur les événements du monde. Il fera concourir toutes choses à Sa propre gloire et au bien de ceux qui L’aiment (Rom. 8, 28).