Habakuk 1, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 5, 1 juillet]

Ce livre qui nous rappelle celui de Jérémie se présente comme un dialogue entre le prophète et son Dieu. En présence de la marée montante du mal, Habakuk angoissé répand son cœur devant l’Éternel. Jérusalem n’était pas loin de tomber sous les coups de l’armée chaldéenne. Une vision d’épouvante montre d’avance au prophète ces guerriers rudes et cruels, instruments de l’Éternel pour châtier les nations rebelles. Quelle stupéfaction saisira alors tous les pécheurs incrédules et insouciants (v. 5, cité en Act. 13, 41) ! Mais l’homme de Dieu est bouleversé, lui aussi ! Comment l’Éternel peut-il laisser libre cours à un tel déploiement d’iniquité (Ps. 83 ; Apoc. 10, 7 appelle cette question le mystère de Dieu) ? Comment peut-Il même en supporter la vue ? « Mon Dieu, mon Saint », s’écrie le prophète conscient de ses relations avec Celui dont les yeux sont « trop purs pour voir le mal ». Oui, quelle offense permanente pour Lui, que le spectacle de cette terre où la corruption et la violence s’étalent sans contrainte ! Les regards de Dieu, dans l’absolu de leur pureté, n’ont pu s’arrêter avec satisfaction que sur un seul homme. Mais, pour le même motif, ils se sont détournés de Lui quand Il fut fait péché pour nous.