Philippiens 3, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 5, 25 août]

À côté d’hommes de Dieu comme Timothée et Épaphrodite qu’il fallait recevoir et honorer (chap. 2, 29 ; 1 Cor. 16, 15-18), il existait aussi de mauvais ouvriers dont on devait se garder. Ils prêchaient cette religion des œuvres qui fait confiance à la chair et se nourrit de la considération des hommes. Or justement si quelqu’un avait des titres humains à faire valoir, c’était bien Paul, Juif d’élite, tout ce qu’il y a de plus orthodoxe et zélé quant à la loi… Il aligne tous ces avantages, comme dans un grand livre de comptes, tire un trait au-dessous et inscrit « perte ». De même qu’il suffit que le soleil se lève pour faire pâlir toutes les étoiles, un seul nom, celui de Christ glorifié, éclipse désormais dans son cœur toutes les pauvres vanités terrestres ; elles sont « estimées » non seulement sans valeur mais ruineuses. Et ce n’est pas un grand sacrifice que de renoncer à des ordures ! Que le Seigneur nous apprenne à nous dépouiller joyeusement, comme Bartimée jeta son manteau, de tout ce dont nous nous faisons encore une réputation et une justice (mais ce n’est que « le moi réparé et reverni », J.N.D.). C’est à ce prix que nous pourrons « le connaître, Lui… » en entrant à Sa suite dans Son chemin de renoncement, de souffrances, de mort, mais aussi de résurrection (Matt. 16, 21, 24).