1 Timothée 1, 12 à 20

[Chaque jour les Écritures, année 5, 18 septembre]

Si quelqu’un pouvait comparer la servitude de la loi avec l’évangile de la grâce, c’était bien le pharisien Saul de Tarse devenu l’apôtre Paul. Sa fidélité à la loi ne l’avait nullement empêché d’être le premier des pécheurs. N’avait-il pas persécuté Jésus en persécutant si âprement les siens ? Sans fausse humilité, il se déclare pire que tous les pécheurs énumérés dans les versets 9 et 10. Mais ce sont précisément des coupables et non des justes que le Christ Jésus est venu sauver (Matt. 9, 13). Et puisque le premier d’entre eux a pu l’être, personne ne peut se dire trop pécheur pour être placé au bénéfice de la grâce. « Miséricorde m’a été faite », s’écrie l’apôtre à deux reprises (v. 13, 16). Il mesure la grandeur de cette miséricorde à la grandeur de sa propre misère et spontanément l’adoration s’élève de son cœur (v. 17). Si nous jouissons souvent si peu de la grâce, c’est peut-être parce que notre conviction de péché n’a pas été suffisamment profonde. « Celui à qui il est peu pardonné — ou du moins qui le pense — aime peu » (Luc 7, 47). Et toi, ami encore indifférent, la patience du Seigneur s’est exercée envers toi aussi, jusqu’à maintenant. Ne Le fais pas attendre plus longtemps. Demain il sera peut-être trop tard.