Oui, avançons spirituellement vers l’état adulte. Ne nous contentons pas, comme ces chrétiens sortis du judaïsme, de connaître quelques vérités élémentaires. Jésus veut être pour nous plus qu’un Sauveur des œuvres mortes : un Seigneur, un modèle, un ami suprême… — Les versets 4 à 6 ont souvent été employés par le diable pour troubler les enfants de Dieu. En réalité ce n’est pas d’eux qu’il est question mais de ceux qui n’ont de chrétien que le nom. Dans l’état moral ainsi décrit, on chercherait en vain la vie divine communiquée à l’âme d’un vrai croyant. Mais il est possible, hélas, de vivre au milieu des privilèges du christianisme sans avoir été réellement converti ! C’était vrai de certains Juifs ; c’est peut-être vrai aujourd’hui de quelques enfants de parents chrétiens. Quant aux croyants véritables, ils ne peuvent pas perdre leur salut. Mais ils sont toujours en danger de se relâcher. À côté des œuvres d’amour que Dieu n’oublie pas, la foi et l’espérance ne doivent pas être négligées (v. 10, 11, 12). Elles se nourrissent des promesses divines. Le chrétien connaît son port d’attache encore invisible ; il y a jeté son ancre. Si agitée que soit la mer de ce monde, la foi est « l’amarre » qui relie fermement le racheté au lieu céleste et immuable où se trouve l’objet de son espérance.