Apocalypse 18, 14 à 24

[Chaque jour les Écritures, année 5, 24 décembre]

Les lamentations des marchands (v. 11, 15…) nous rappellent les plaintes de Démétrius et des artisans d’Éphèse craignant de perdre le « grand profit » et le « bien-être » que leur procurait le culte de l’idole (Act. 19). Au fond, quelle différence y a-t-il entre la grande « Diane des Éphésiens » et « Babylone la grande », entre l’idolâtrie païenne et la corruption du christianisme ? Elle ne peut qu’avoir du succès, la religion qui donne à l’homme tous les fruits du désir de son âme (v. 14), qui flatte les sens en endormant la conscience (la musique y joue un rôle important : v. 22 ; Dan. 3, 7), qui favorise le commerce et sert de prétexte à toutes sortes de réjouissances. Il suffit de voir en cette période de l’année de quelle manière profane la naissance du Seigneur Jésus est célébrée par beaucoup. — « En elle a été trouvé le sang… des saints » (v. 24). Déjà dans la ville de Caïn, au commencement de la Bible, se trouvait mainte chose agréable… pendant que criait le sang d’Abel (comp. Gen. 4, 10, 17…). Aujourd’hui le monde religieux se réjouit pendant que le vrai croyant souffre et s’afflige (Jean 16, 20). Demain retentiront les hélas ! ici-bas, mais la joie du ciel y répondra (v. 20). Que Dieu nous donne de voir déjà par la foi toutes choses comme Lui les voit !