La loi n’a rien amené à la perfection ; elle a été, du reste, mise de côté « à cause de sa faiblesse et de son inutilité » (Héb. 7, 18-19 ). Elle a maudit les coupables et n’a pu en sauver aucun. Notre Sauveur a subi cette malédiction pour ceux qui croient en Lui, afin que « la bénédiction nous parvînt dans le Christ Jésus » (Gal. 3, 13-14 ). La loi est retournée au trône de Dieu, avec toute la gloire qu’elle a reçue, par la sanction que Dieu a fait reposer sur elle, par le jugement de notre divin substitut, afin qu’au lieu de la malédiction que nous avions encourue, nous recevions la vie et le Saint Esprit, puissance de cette vie. Lorsque Christ a subi le jugement, nous avons été atteints nous-mêmes par ce jugement et devons le réaliser heure par heure, en portant la croix chaque jour. Ainsi la loi qui s’adressait à l’homme pécheur, l’ayant condamné et maudit, n’a plus rien à nous dire, puisque nous sommes morts à la loi, pour être à un autre, au Christ Jésus ressuscité. Notre Sauveur ayant pris notre place sous le jugement, la loi ne s’adresse plus à nous ; nous sommes délivrés de son autorité et de sa malédiction, et vivons d’une vie nouvelle de résurrection en Christ ressuscité, dans laquelle nous n’avons plus rien à faire avec la loi. Ce n’est cependant pas que nous soyons sans loi quant à Dieu, mais nous sommes justement soumis à Christ (1 Cor. 9, 21 ). Ainsi les justes exigences de la loi se trouvent réalisées en ceux qui, sans être placés sous l’autorité et sous la malédiction de la loi, marchent non selon la chair, mais selon l’Esprit (Rom. 8, 4 ).
La grâce dans laquelle nous sommes, ôte à la chair tout pouvoir sur nous. Si la loi est la puissance du péché (1 Cor. 15, 56 ), la grâce en est l’impuissance. La loi donne au péché de la puissance sur nous ; la grâce nous donne de la puissance sur le péché.
Dieu a certaines exigences de sainteté et de justice que je suis appelé à remplir : c’est la loi. Or, si la loi signifie que Dieu me demande d’accomplir certaines choses, l’affranchissement de la loi signifie qu’Il ne me le demande plus pour mériter Sa faveur, parce que, dans Sa grâce, Il y a pourvu Lui-même. La loi signifie que Dieu me demande de faire quelque chose pour Lui ; la délivrance de la loi signifie qu’Il m’exempte de le faire, parce que, dans Sa grâce, Il le fait Lui-même.
Les exigences de Dieu n’ont pas changé, mais ce n’est pas à nous à y répondre. Que Dieu soit loué ! Il est sur le trône, Celui qui donne la loi, et Il est dans mon cœur, Celui qui l’observe. C’est Lui qui a donné les commandements, et Lui-même qui les accomplit.
Tant que nous nous efforçons de faire quelque chose, Dieu ne peut pas agir pour nous.
Quand nous abandonnons la partie, Dieu la prend en mains. Il attend que nous soyons à la fin de nos ressources et que nous ne puissions plus rien par nous-mêmes. Dieu a condamné tout ce qui est de la vieille création et, en la personne de notre Seigneur Jésus, l’a clouée sur la croix. La chair ne sert de rien ! Si nous essayons de faire quelque chose dans la chair, nous rejetons virtuellement la croix de Christ. Dieu a déclaré que nous ne méritions que la mort. Lorsque nous le croyons réellement, nous confirmons le verdict de Dieu en abandonnant tout effort charnel pour Lui plaire.
La vie chrétienne ne consiste point dans l’observation de certaines ordonnances, commandements ou traditions. Elle est une divine réalité. C’est Christ dans le cœur, et Christ reproduit dans la vie de chaque jour, par la puissance du Saint Esprit. C’est l’homme nouveau, formé d’après le modèle de Christ Lui-même, et se révélant dans les moindres détails de notre conduite et de notre marche au milieu du monde, de nos familles, de nos transactions avec nos semblables, dans nos manières, notre humeur, en un mot dans tout ce qui est nous-mêmes. Ce n’est point une affaire de profession ou de dogme, d’opinion ou de sentiment, mais une réalité vivante et incontestable. C’est la dépendance de Dieu établie dans le cœur, étendant sa domination bénie sur tout l’être moral, et répandant sa douce influence sur toute la sphère où nous sommes appelés à vivre. C’est le chrétien marchant sur les traces bénies de Celui qui allait de lieu en lieu, faisant du bien, trouvant Son plaisir à donner et à servir, toujours prêt à soulager et à sympathiser avec les cœurs affligés ou découragés.
Je ne dis pas que l’autorité de la loi se soit affaiblie ou ait cessé : ce que je dis, c’est que j’y suis mort . La loi a de l’autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit, et ne peut en avoir plus longtemps. Or je ne suis plus vivant dans la chair. Délivré, tout à fait hors d’elle, par la rédemption, je suis mort et ressuscité ; je suis en Christ.
Hébreux 7 ◊ 1 Car ce Melchisédec, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, et qui le bénit, ◊ 2 auquel aussi Abraham donna pour part la dîme de tout, premièrement, étant interprété, roi de justice, et puis aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ; ◊ 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. ◊ 4 Mais considérez combien grand était celui à qui même Abraham donna une dîme du butin, lui le patriarche. ◊ 5 Et ceux d’entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont bien un commandement de dîmer le peuple selon la loi, c’est-à-dire leurs frères, bien qu’ils soient sortis des reins d’Abraham ; ◊ 6 mais celui qui ne tire pas généalogiquement son origine d’eux, a dîmé Abraham et a béni celui qui avait les promesses. ◊ 7 Or, sans contredit, le moindre est béni par celui qui est plus excellent. ◊ 8 Et ici, des hommes qui meurent reçoivent des dîmes ; mais là, celui de qui il est rendu témoignage qu’il vit ; ◊ 9 et, pour ainsi dire, Lévi même, qui reçoit des dîmes, a été dîmé en Abraham, ◊ 10 car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédec alla au-devant de lui.
◊ 11 Si donc la perfection était par la sacrificature lévitique (car c’est en relation avec elle que le peuple a reçu sa loi,) quel besoin était-il encore qu’un autre sacrificateur se levât selon l’ordre de Melchisédec et qui ne fût pas nommé selon l’ordre d’Aaron ? ◊ 12 Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi. ◊ 13 Car celui à l’égard duquel ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont personne n’a été attaché à l’autel ; ◊ 14 car il est évident que notre Seigneur a surgi de Juda, tribu à l’égard de laquelle Moïse n’a rien dit concernant des sacrificateurs. ◊ 15 Et cela est encore bien plus évident, si, à la ressemblance de Melchisédec, un autre sacrificateur se lève, ◊ 16 qui n’a pas été établi selon la loi d’un commandement charnel, mais selon la puissance d’une vie impérissable. ◊ 17 Car [ce] témoignage [lui] est rendu : « Tu es sacrificateur pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédec ».
◊ 18 Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité ◊ 19 (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu. ◊ 20 Et en tant que [cela n’a] pas [eu lieu] sans serment ◊ 21 (car ceux-là sont devenus sacrificateurs sans serment, mais celui-ci [l’est devenu] avec serment, par celui qui a dit de lui : « Le *Seigneur a juré et ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour l’éternité [selon l’ordre de Melchisédec] »), ◊ 22 c’est d’une alliance d’autant meilleure que Jésus a été fait le garant. ◊ 23 Et ceux-là étaient plusieurs sacrificateurs, parce que la mort les empêchait de demeurer ; ◊ 24 mais celui-ci, parce qu’il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas. ◊ 25 De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. ◊ 26 Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux, ◊ 27 qui n’est pas journellement dans la nécessité, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l’a fait une fois pour toutes, s’étant offert lui-même. ◊ 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes qui sont dans l’infirmité, mais la parole du serment, qui est après la loi, [établit] un Fils qui est consommé pour l’éternité.
Galates 3 ◊ 1 Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié [au milieu de vous] ? ◊ 2 Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 3 Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? ◊ 4 Avez-vous tant souffert en vain, si toutefois c’est en vain ? ◊ 5 Celui donc qui vous fournit l’Esprit et qui opère des miracles au milieu de vous, [le fait-il] sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de [la] foi ? ◊ 6 comme Abraham a cru Dieu, et cela lui fut compté à justice. ◊ 7 Sachez donc que ceux qui sont sur le principe de [la] foi, ceux-là sont fils d’Abraham. ◊ 8 Or l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les nations sur le principe de [la] foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham : « En toi toutes les nations seront bénies ». ◊ 9 De sorte que ceux qui sont sur le principe de [la] foi sont bénis avec le croyant Abraham. ◊ 10 Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». ◊ 11 Or que par [la] loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : « Le juste vivra de foi ». ◊ 12 Mais la loi n’est pas sur le principe de [la] foi, mais : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles ». ◊ 13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), ◊ 14 afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous reçussions par la foi l’Esprit promis.
◊ 15 Frères, je parle selon l’homme : personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute. ◊ 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : « et aux semences », comme [parlant] de plusieurs ; mais comme [parlant] d’un seul : — « et à ta semence », qui est Christ. ◊ 17 Or je dis ceci : que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement confirmée par Dieu, de manière à rendre la promesse sans effet.
◊ 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Dieu a fait le don à Abraham par promesse.
◊ 19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la semence à laquelle la promesse est faite, ayant été ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur. ◊ 20 Or un médiateur n’est pas [médiateur] d’un seul, mais Dieu est un seul.
◊ 21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! Car s’il avait été donné une loi qui eût le pouvoir de faire vivre, la justice serait en réalité sur le principe de [la] loi. ◊ 22 Mais l’écriture a renfermé toutes choses sous le péché, afin que la promesse, sur le principe de [la] foi en Jésus Christ, fût donnée à ceux qui croient. ◊ 23 Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous [la] loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; ◊ 24 de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de [la] foi ; ◊ 25 mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, ◊ 26 car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus. ◊ 27 Car vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ : ◊ 28 il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni mâle, ni femelle ; car vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus. ◊ 29 Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse.
1 Corinthiens 15 ◊ 1 Or je vous fais savoir, frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, ◊ 2 par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous tenez ferme la parole que je vous ai annoncée, à moins que vous n’ayez cru en vain. ◊ 3 Car je vous ai communiqué avant toutes choses ce que j’ai aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, ◊ 4 et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures ; ◊ 5 et qu’il a été vu de Céphas, puis des douze. ◊ 6 Ensuite il a été vu de plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés [en vie] jusqu’à présent, mais quelques-uns aussi se sont endormis. ◊ 7 Ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les apôtres ; ◊ 8 et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi. ◊ 9 Car je suis le moindre des apôtres, moi qui ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’assemblée de Dieu. ◊ 10 Mais par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, mais j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ◊ 11 Soit donc moi, soit eux, nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. ◊ 12 Or si Christ est prêché, — qu’il a été ressuscité d’entre les morts, comment disent quelques-uns parmi vous qu’il n’y a pas de résurrection de morts ? ◊ 13 Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 14 et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine ; ◊ 15 et même nous sommes trouvés de faux témoins de Dieu, car nous avons rendu témoignage à l’égard de Dieu qu’il a ressuscité Christ, lequel il n’a pas ressuscité si réellement les morts ne ressuscitent pas. ◊ 16 Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; ◊ 17 et si Christ n’a pas été ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés : ◊ 18 ceux donc aussi qui se sont endormis en Christ ont péri. ◊ 19 Si, pour cette vie seulement, nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes.
◊ 20 (Mais maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis. ◊ 21 Car puisque la mort est par l’homme, c’est par l’homme aussi qu’est la résurrection des morts ; ◊ 22 car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; ◊ 23 mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue ; ◊ 24 ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et [toute] puissance. ◊ 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : ◊ 26 le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. ◊ 27 Car « il a assujetti toutes choses sous ses pieds ». Or, quand il dit que toutes choses sont assujetties, il est évident que c’est à l’exclusion de celui qui lui a assujetti toutes choses. ◊ 28 Mais quand toutes choses lui auront été assujetties, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à celui qui lui a assujetti toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.)
◊ 29 Autrement, que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? Pourquoi aussi sont-ils baptisés pour eux ? ◊ 30 Pourquoi aussi nous, bravons-nous le péril à toute heure ? ◊ 31 Par votre confiance que j’ai dans le christ Jésus notre Seigneur, je meurs chaque jour. ◊ 32 Si, [pour parler] à la manière des hommes, j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel profit en ai-je si les morts ne ressuscitent pas ? « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». ◊ 33 Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ◊ 34 Réveillez-vous [pour vivre] justement, et ne péchez pas ; car quelques-uns sont dans l’ignorance de Dieu, je vous le dis à votre honte.
◊ 35 Mais quelqu’un dira : Comment ressuscitent les morts, et avec quel corps viennent-ils ? ◊ 36 Insensé ! ce que tu sèmes n’est pas vivifié s’il ne meurt ; ◊ 37 et quant à ce que tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui sera, mais le simple grain, de blé, comme il se rencontre, ou de quelqu’une des autres semences ; ◊ 38 mais Dieu lui donne un corps comme il a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ◊ 39 Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des bêtes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons : ◊ 40 et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres ; ◊ 41 autre la gloire du soleil, et autre la gloire de la lune, et autre la gloire des étoiles, car une étoile diffère d’une [autre] étoile en gloire. ◊ 42 Ainsi aussi est la résurrection des morts : il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité ; ◊ 43 il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; ◊ 44 il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ; ◊ 45 c’est ainsi aussi qu’il est écrit : « Le premier homme Adam devint une âme vivante », le dernier Adam, un esprit vivifiant. ◊ 46 Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel. ◊ 47 Le premier homme est [tiré] de la terre, — poussière ; le second homme est [venu] du ciel. ◊ 48 Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. ◊ 49 Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ◊ 50 Or je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu, et que la corruption non plus n’hérite pas de l’incorruptibilité.
◊ 51 Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : ◊ 52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. ◊ 53 Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. ◊ 54 Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». ◊ 55 « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». ◊ 56 Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ◊ 57 Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! ◊ 58 Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
Romains 8 ◊ 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ; ◊ 2 car la loi de l’Esprit de vie dans le christ Jésus, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ; ◊ 3 car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour [le] péché, a condamné le péché dans la chair, ◊ 4 afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon [la] chair, mais selon [l’]Esprit. ◊ 5 Car ceux qui sont selon [la] chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon [l’]Esprit, aux choses de l’Esprit ; ◊ 6 car la pensée de la chair est [la] mort ; mais la pensée de l’Esprit, vie et paix ; ◊ 7 — parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. ◊ 8 Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. ◊ 9 Or vous n’êtes pas dans [la] chair, mais dans [l’]Esprit, si du moins [l’]Esprit de Dieu habite en vous ; mais si quelqu’un n’a pas [l’]Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. ◊ 10 Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de [la] justice. ◊ 11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous.
◊ 12 Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon [la] chair ; ◊ 13 car si vous vivez selon [la] chair, vous mourrez ; mais si par [l’]Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. ◊ 14 Car tous ceux qui sont conduits par [l’]Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. ◊ 15 Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être derechef dans la crainte, mais vous avez reçu [l’]Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! ◊ 16 L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; ◊ 17 et si [nous sommes] enfants, [nous sommes] aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui.
◊ 18 Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes [d’être comparées] avec la gloire à venir qui doit nous être révélée. ◊ 19 Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu. ◊ 20 Car la création a été assujettie à la vanité (non de sa volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie), ◊ 21 dans l’espérance que la création elle-même aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour [jouir de] la liberté de la gloire des enfants de Dieu. ◊ 22 Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant ; ◊ 23 et non seulement [elle], mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. ◊ 24 Car nous avons été sauvés en espérance : or une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car ce que quelqu’un voit, pourquoi aussi l’espère-t-il ? ◊ 25 Mais si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience. ◊ 26 De même aussi l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; ◊ 27 — et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints, selon Dieu ; ◊ 28 — mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon [son] propos. ◊ 29 Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. ◊ 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
◊ 31 Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ◊ 32 Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? ◊ 33 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? — C’est Dieu qui justifie ; ◊ 34 qui est celui qui condamne ? — C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ; ◊ 35 qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? ◊ 36 Selon qu’il est écrit : « Pour l’amour de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de tuerie ». ◊ 37 Au contraire, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. ◊ 38 Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ◊ 39 ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
1 Corinthiens 9 ◊ 1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas, vous, mon ouvrage dans le Seigneur ? ◊ 2 Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis pour vous du moins ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. ◊ 3 C’est ici ma défense auprès de ceux qui m’interrogent. ◊ 4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? ◊ 5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur comme femme, comme [font] aussi les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? ◊ 6 N’y a-t-il que moi et Barnabas qui n’ayons pas le droit de ne pas travailler ? ◊ 7 Qui jamais va à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Ou qui paît un troupeau et ne mange pas du lait du troupeau ? ◊ 8 Est-ce que je dis ces choses selon l’homme ? Ou la loi aussi ne dit-elle pas ces choses ? ◊ 9 Car dans la loi de Moïse il est écrit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain ». Dieu s’occupe-t-il des bœufs ? ◊ 10 ou parle-t-il entièrement pour nous ? Car c’est pour nous que cela est écrit, que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et que celui qui foule le grain [doit le fouler] dans l’espérance d’y avoir part. ◊ 11 Si nous avons semé pour vous des [biens] spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos [biens] charnels ? ◊ 12 Si d’autres ont part à ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas bien plus ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit, mais nous supportons tout, afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ. ◊ 13 Ne savez-vous pas que ceux qui s’emploient aux choses sacrées mangent [de ce qui vient] du temple ; que ceux qui servent à l’autel ont leur part de l’autel ? ◊ 14 De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’évangile, de vivre de l’évangile. ◊ 15 Mais moi je n’ai usé d’aucune de ces choses, et je n’ai pas écrit ceci, afin qu’il en soit fait ainsi à mon égard ; car il serait bon pour moi de mourir, plutôt que [de voir] quelqu’un anéantir ma gloire. ◊ 16 Car, si j’évangélise, je n’ai pas de quoi me glorifier, car c’est une nécessité qui m’est imposée, car malheur à moi si je n’évangélise pas. ◊ 17 Car, si je fais cela volontairement, j’en ai un salaire ; mais si c’est malgré moi, une administration m’est confiée. ◊ 18 Quel est donc mon salaire ? C’est que, en évangélisant, je rends l’évangile exempt de frais, pour ne pas user comme d’une chose à moi de mon droit dans l’évangile. ◊ 19 Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; ◊ 20 et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; ◊ 21 pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. ◊ 22 Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. ◊ 23 Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.
◊ 24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. ◊ 25 Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. ◊ 26 Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; ◊ 27 mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.