Les parvis célestes

Notre affaire est d’attendre le Seigneur ; telle est la règle pour nous. Pour le chrétien, la mort est l’exception, elle n’est pas son espérance ; son espérance est d’aller à la rencontre du Seigneur en l’air. Si nous mourons, nous serons absents du corps et présents avec le Seigneur, et lorsqu’Il apparaîtra, nous paraîtrons avec Lui. Nous verrons le Seigneur face à face ; nous Lui serons semblables. C’est là la joie du chrétien. Le croyant se trouve entre la première et la seconde venue de Christ. Il Lui est associé dès maintenant, Le sert et L’attend, et il veille en L’attendant. Si nous passons par la mort, nous attendons auprès de Lui.

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En elle-même, la mort est un gain dépassant toutes nos pensées. Il m’est doux de savoir que je m’achemine vers le but, vers mon chez-moi ; ainsi, le but est toujours plus mon chez-moi — ce qui est de l’autre côté du Jourdain. Certes, la venue du précieux Sauveur n’est pas moins l’objet de mes pensées, de mes désirs ; loin de là : je soupire toujours davantage après ce qui satisfera (avec l’amour de Dieu qui en est la source), tous les désirs du cœur, mus par Son Esprit, mais les deux choses se lient.

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Dieu nous prépare pour le ciel, en tranchant peu à peu les liens qui nous attachent encore à la terre, comme enfants d’Adam. Christ remplace tout, et ainsi tout va bien, tout va mieux.

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Dieu prend soin que l’objet de nos cœurs ne soit jamais réalisé ici-bas, afin d’amener le chrétien à montrer clairement qu’il cherche encore sa patrie.

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Pour moi, un croyant délogé est un membre de la famille transporté un peu à l’avance là où toute la famille va demeurer. Partout ailleurs on est en passage. Quel bonheur, quand tout lien avec ce monde de misère et de mal aura complètement disparu : nous nous trouverons dans la lumière où tout est parfait !

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Christ nous sépare de ce monde et nous en détache en nous montrant que le royaume nous appartient. C’est le bon plaisir du Père de nous le donner [Luc 12, 32] ; Christ Lui-même se fera notre serviteur dans la gloire, afin que nous y soyons dans une joie parfaite. Toute Sa joie sera de nous rendre heureux, car Il est amour.

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Si nous désirons attendre réellement le Seigneur, il importe que nos cœurs Lui soient attachés. Si nous aimons Christ, nous désirons Sa venue. Il faut que notre cœur Le possède comme l’objet de ses délices ; ainsi nous pourrons nous écrier : « Oh ! si seulement Il venait ! ».

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Nous avons de pauvres et faibles cœurs. Toutefois, ils devraient être remplis de l’amour de Christ, en sorte que ce soit notre joie suprême de Le voir. Rien ne contribue davantage à une marche sainte que l’attente de Son retour. En esprit, nous entrons ainsi déjà dans Sa présence.