Première semaine — Le péché

Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.
(Rom. 3, 23)

Un seul péché est plus affreux pour Dieu que ne le sont pour nous mille péchés, et même tous les péchés du monde.

*
*    *

L’action d’une volonté indépendante est le principe du péché.

*
*    *

Dieu ne laisse rien passer ; Il peut tout pardonner, Il peut purifier de toute souillure, mais Il tient compte de tout.

*
*    *

Christ est amour ; plus ma culpabilité est grande, plus j’ai besoin de Lui.

*
*    *

Si tous les péchés commis dans le monde étaient réunis dans votre personne et que vous en fussiez l’auteur, cela ne devrait pas vous empêcher de croire en Christ et de venir à Dieu par Lui.

*
*    *

Considérez l’état réel de l’homme quant à la confiance qu’il met en l’homme plutôt qu’en Dieu. Si son voisin lui demandait de faire une chose que sa conscience lui dît être mauvaise aux yeux de Dieu, il pécherait contre Dieu, et commettrait ce mal, plutôt que de désobliger son voisin.

*
*    *

Pécher et accomplir ses devoirs religieux, on voit souvent ces deux choses aller ensemble. Quand la puissance de la piété est absente, le contact avec les choses saintes n’en est que plus dangereux.

*
*    *

Si nos cœurs ne sentent pas ce qu’est le péché, Christ l’a senti, lorsqu’Il a bu la coupe amère et a été fait péché pour nous ; si nous n’avons pas compris, du moins en quelque mesure et non pas, sans doute, comme Jésus l’a réalisée, l’énormité du péché aux yeux de Dieu, nous sommes complètement étrangers à la pensée de Christ.

*
*    *

Adam pécha et abandonna Dieu, parce qu’il attachait un grand prix aux offres de Satan. Il crut que le diable était pour lui un ami meilleur que Dieu ; hélas ! il apprit ensuite à ses dépens que l’ennemi est menteur, qu’il n’a jamais eu le pouvoir de donner ce qu’il promettait et que son hameçon conduisait à la mort celui qui y mordait ; car « les gages du péché, c’est la mort » (Rom. 6, 23).

*
*    *

Sur la croix fut cloué un homme sans tache, un homme parfait, et cet homme fut abandonné de Dieu ! Quel spectacle aux yeux du monde ! Est-il surprenant que le soleil, astre merveilleux qui témoigne de la gloire de Dieu dans la création, ait été obscurci lorsque le témoin fidèle et véritable [Apoc. 3, 14] élevait la voix vers Son Dieu et ne reçut pas de réponse ? Abandonné de Dieu ! Pour quel motif ? Quelle part ai-je à cette croix ? Une seule, mes péchés. Cette heure, solennelle au-delà de toute autre, dépasse toute conception et demeure unique dans les annales de l’éternité.

*
*    *

Christ mourut, plutôt que de laisser subsister le péché devant Dieu.

*
*    *

Du moment que la grâce agit dans le cœur, elle produit le sentiment du péché. En même temps, l’amour de Christ atteignant la conscience approfondit dans l’âme la conviction de péché ; l’intensité de cette dernière a pour mesure la conviction plus ou moins profonde de l’amour de Christ.