Cinquante-deuxième semaine — Notre espérance

Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi.
(Jean 14, 3)

Lorsque nous nous rencontrerons avec Lui, les seules choses du passé qui auront quelque prix seront la consécration du cœur à Christ et l’obéissance.

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« Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14, 3). Tel est le langage de l’affection. Il ne dit pas : « Je vous enverrai chercher » ; non, cela ne satisferait pas Son cœur : « Je reviendrai ». Son cœur ne serait pas satisfait s’il n’avait pas les siens auprès de Lui, là où Il est, et s’Il ne venait pas les chercher Lui-même.

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« La gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe » (Apoc. 21, 23). Si je vois l’Agneau au milieu du trône, je puis dire : « Ah ! maintenant je suis véritablement chez moi ; cette gloire qui éblouit tous les autres, cette gloire est à moi ».

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Le caractère qu’a pris pour moi le retour du Seigneur est celui d’une vérité qui se lie dans l’Écriture à toutes les pensées et à toutes les relations du chrétien. Je ne traite maintenant jamais cette vérité comme affaire de connaissance.

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La pensée de la venue du Seigneur fait-elle vos délices journalières ? Exerce-t-elle son influence dans les mille détails de votre vie de chaque jour ? Ou bien, marchez-vous tellement la main dans la main avec le monde que la seule pensée de cette venue vous remplisse de honte ?

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Il est allé nous préparer une place ; nous y serons pour toujours avec Lui, sans aucune intermittence, sans aucun fléchissement dans notre joie. Ce seront bien plutôt des délices sans cesse croissantes, comme c’est toujours le cas lorsque l’objet est digne du cœur ; or cet objet est infini.

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Le Père et le Fils viennent faire leur demeure chez nous (Jean 14, 23). Combien peu nous manifestons cela ! Le cœur du Seigneur est occupé des siens ; ils ne peuvent être heureux ici-bas, mais ils comptent sur le bonheur d’être avec le Père, car le Seigneur dit : « Nous viendrons faire notre demeure chez vous, en attendant que vous puissiez venir habiter avec nous ».

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Même dans la gloire, Il prendra le caractère d’un serviteur : « Il se ceindra… et, s’avançant, Il les servira » (Luc 12, 37). Son amour est Sa gloire ; plus nous serons près de Lui, plus nous L’adorerons.

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Il n’y a rien qui soit d’une importance pratique plus grande, en vue du travail et du service de chaque jour, que d’attendre du ciel le Fils de Dieu. Du moment que je L’attends, ma vie n’est plus que la sphère des voies de Dieu envers moi avec un but unique. Ce but est qu’elle soit à louange, à honneur et à gloire, dans la révélation de Jésus Christ [1 Pier. 1, 7].

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Les croyants avaient été convertis pour attendre le Fils de Dieu du ciel [1 Thess. 1, 10], et lorsqu’ils perdirent de vue ce but de leur conversion, le mal envahit tout. Si vous L’attendiez constamment, cela ne vous transformerait-il pas ? Les chrétiens amasseraient-ils de l’argent ou des trésors, s’ils étaient convaincus de Sa prochaine venue ?

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Vous ne pouvez descendre le courant du fleuve de ce monde qui aboutit à l’océan du jugement. Vous devez attendre la venue du Seigneur.