Écho du Témoignage:Fragment — Jean 11
Le Seigneur ne guérit pas Lazare ; ce n’est que lorsque Lazare est mort et sent déjà, que le Seigneur le ressuscite, puis le fait délier et mettre en liberté. Il nous est présenté ici une image frappante du conseil de Dieu, et voici laquelle : pour qu’après la chute, la gloire de Dieu puisse se manifester dans toute son étendue, il faut qu’elle se révèle au-delà de l’horizon de l’homme, dans une sphère au-delà de lui et de Satan (Héb. 2, 14) ; elle doit se révéler non pas sur le terrain de l’homme, celui de la guérison, mais sur le terrain de Dieu, celui de la résurrection ; elle ne doit se révéler que lorsque la condition est désespéré, lorsqu’il n’y a plus de vie, lorsque la mort a mis son sceau sur le mort, en d’autres termes, lorsque le mort « sent déjà ».
Et quand le Seigneur tarde (v. 6), c’est pour montrer à Marthe quelqu’autre chose que ce qu’elle avait désiré ; c’est qu’Il veut lui montrer la gloire de Dieu (v. 40-44). Il a ses idées à Lui encore en 2 Pierre 3, 4-9. Dans Son retard à l’égard de Son avènement, le Seigneur a Ses pensées à Lui qui rendent témoignage à Sa grâce que l’homme ne comprend pas.
Et quand de nos jours, à sa manière et dans ses circonstances à lui, le cœur incrédule et précipité répète ce que disaient jadis certains d’entre les Juifs : Celui-ci qui a ouvert les yeux de l’aveugle ne pouvait-Il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? on pourrait lui répondre comme on aurait pu le dire aux Juifs, après la résurrection de Lazare : Si Jésus n’eût pas laissé mourir Lazare, aurait-Il montré la gloire de Dieu à Marthe ? Lui aurait-Il fait entrevoir par sa résurrection et sa mise en liberté cette autre résurrection et cette autre liberté réservée aux croyants, réservée à ceux qu’Il aime ?