Bible:Marc/Chap 4

De mipe
< Bible:Marc
Révision datée du 10 février 2018 à 22:01 par Éditeur (discussion | contributions) (Ajout des notes de la version de 1872)
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1Et il se mit encore à enseigner près de la mer. Et une grande foule se rassembla auprès de lui ; de sorte que, montant dans une nacelle, il s’assit sur la mer ; et toute la foule était à terre sur le bord de la mer. 2Et il leur enseignait beaucoup de choses par des paraboles ; et il leur disait dans son enseignement : 3Écoutez : Voici, un semeur sortit pour semer. 4Et il arriva qu’en semant, quelques [grains] tombèrent le long du chemin ; et les oiseaux[1] vinrent et les dévorèrent[T 1]. 5Et d’autres tombèrent sur les endroits rocailleux où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; et aussitôt ils levèrent, parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde ; 6et quand le soleil se leva[T 2], ils furent brûlés, et, parce qu’ils n’avaient pas de racine, ils furent séchés. 7Et d’autres tombèrent dans les épines ; et les épines montèrent et les étouffèrent, et ils ne donnèrent pas de fruit. 8Et d’autres tombèrent dans la bonne terre, et donnèrent du fruit, montant et croissant[T 3], et rapportèrent, l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. 9Et il[2] dit : Qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende. 10Et quand il fut en particulier, ceux qui étaient autour de lui, avec les douze, l’interrogèrent touchant la parabole. 11Et il leur dit : À vous [il] est donné [de connaître][T 4] le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors, toutes choses se traitent par des paraboles, 12afin qu’en voyant ils voient et n’aperçoivent pas, et qu’en entendant ils entendent et ne comprennent pas : de peur[T 5] qu’ils ne se convertissent et que leurs péchés ne leur soient pardonnés[3]. 13Et il leur dit : Ne connaissez-vous pas cette parabole ? et comment connaîtrez-vous toutes les paraboles ? 14Le semeur sème la parole. 15Et ce sont ici ceux qui sont le long du chemin, là où la parole est semée ; et quand ils ont entendu, Satan vient aussitôt et ravit la parole semée en eux[4]. 16Et pareillement, ceux qui sont semés sur les endroits rocailleux, ce sont ceux qui, quand ils ont entendu la parole, la reçoivent aussitôt avec joie ; 17et ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, mais ne sont que pour un temps ; puis, quand la tribulation ou la persécution survient à cause de la parole, ils sont aussitôt scandalisés. 18Et d’autres[5][T 6] sont ceux qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont entendu[6] la parole ; 19et les soucis du[T 7] siècle[7][T 8], et la tromperie des richesses, et les convoitises à l’égard des autres choses, entrant, étouffent la parole, et elle est sans fruit. 20Et ceux[T 9] qui sont semés sur la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole, et la reçoivent, et portent du fruit : l’un trente, et l’un soixante, et l’un cent. 21Et il leur dit : La lampe vient-elle pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le pied de lampe ? 22Car il n’y a rien de secret qui ne soit manifesté, et rien de caché n’arrive, si ce n’est afin de venir en évidence. 23Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. 24Et il leur dit : Prenez garde à ce que vous entendez : de la mesure dont vous mesurerez il vous sera mesuré ; et à vous [qui entendez], il sera ajouté ; 25car à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.

26Il dit aussi : Ainsi est le royaume de Dieu : c’est comme si un homme jetait de la semence sur la terre, 27et dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il[T 10] sache comment.[8] 28La terre produit spontanément du fruit, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le plein froment dans l’épi ; 29et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée.

30Il disait aussi : Comment[9] comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? 31Il est semblable à un grain de moutarde, qui, lorsqu’il est semé sur la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; 32et après qu’il est semé, il monte et devient plus grand que toutes les herbes, et jette de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre. 33Et par plusieurs paraboles de cette sorte, il leur annonçait la parole, selon qu’ils pouvaient l’entendre ; 34mais il ne leur parlait pas sans parabole ; et en particulier il interprétait tout à ses disciples.

35Et en ce jour-là, le soir étant venu, il leur dit : Passons à l’autre rive. 36Et ayant renvoyé[T 11] la foule, ils le prennent dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles[10] aussi étaient avec lui. 37Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans[T 12] la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. 38Et il était, lui, à[T 13] la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître[11], ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? 39Et s’étant réveillé, il reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. 40Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n’avez-vous pas de foi ? 41Et ils furent saisis d’une grande peur, et ils dirent entre eux : Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?



  1. R. aj. : du ciel.
  2. R. aj. : leur.
  3. voyez És. 6, 9-10.
  4. R. : dans leurs cœurs.
  5. R. : ceux-ci.
  6. R. : qui entendent.
  7. voyez Matt. 13, 22.
  8. R. aj. : Car.
  9. R. : À quoi.
  10. R. : petites nacelles.
  11. qui enseigne.



Notes de la version de 1872

  1. ϰατέφαγεν, litt. : le dévorèrent.
  2. R. : et le soleil s’étant levé.
  3. montant et croissant s’accordent avec fruit et doivent être rapportés, comme une allusion générale, à la plante, ou directement à sa signification figurative.
  4. le de connaître (γνῶναι) est douteux ; pl. copies ont : À vous, est donné le mystère.
  5. dans le grec classique, plus exactement : de peur qu’une fois ; mais, dans le N.T., employé plutôt dans le sens de : de peur que peut-être (en allemand : damit nicht etwa). Voyez Matt. 13, 29 ; 15, 32 ; Luc 3, 15 ; Jean 7, 26. Le peut-être, j’en ai la pensée, est le vrai sens dans tous les passages ; μή est parfois interrogatif. Pour Héb. 9, 17, voyez Winer, 571, Syn. chap. V, § 59.
  6. οὔτοί.
  7. R. : de ce.
  8. αἰὠν, le plus anciennement, dans Homère, a le sens de : la vie dans l’homme, plus tard de : le cours des événements, un âge, un siècle, l’éternité.
  9. pl. lisent : ἐϰεῖνοι, ceux-là, au lieu de οὖτοι, ceux-ci.
  10. αὐτός.
  11. ou : laissé aller.
  12. ou : contre, εἰς.
  13. R. : ἐπί, sur ou à, au lieu de ἐν.