Bible:Luc/Chap 20/texten

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[verset 1] Et il arriva, l’un de ces jours (note : littéralement : un des jours ; comme chapitre 5 verset 17 et chapitre 8 verset 22.), comme il enseignait le peuple dans le temple et évangélisait, que les principaux sacrificateurs et les scribes survinrent avec les anciens. [verset 2] Et ils lui parlèrent, disant : Dis-nous par quelle autorité tu fais ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité ? [verset 3] Et répondant, il leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose, et dites-moi : [verset 4] Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes ? [verset 5] Et ils raisonnèrent entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il dira : Pourquoi (note : Le Texte reçu ajoute : donc.) ne l’avez-vous pas cru ? [verset 6] Et si nous disons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète. [verset 7] Et ils répondirent qu’ils ne savaient pas d’où [il était]. [verset 8] Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.

[verset 9] Et il se mit à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, et la loua à des cultivateurs, et s’en alla hors du pays pour longtemps. [verset 10] Et en la saison, il envoya un esclave aux cultivateurs, afin qu’ils lui donnassent du fruit de la vigne ; mais les cultivateurs, l’ayant battu, le renvoyèrent à vide. [verset 11] Et il envoya encore un autre esclave ; mais l’ayant battu lui aussi, et l’ayant traité ignominieusement, ils le renvoyèrent à vide. [verset 12] Et il en envoya encore un troisième ; mais ils blessèrent aussi celui-ci, et le jetèrent dehors. [verset 13] Et le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront. [verset 14] Mais quand les cultivateurs le virent, ils raisonnèrent entre eux, disant : Celui-ci est l’héritier, (note : Le Texte reçu ajoute : venez.) tuons-le, afin que l’héritage soit à nous. [verset 15] Et l’ayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera donc le maître de la vigne ? [verset 16] Il viendra et fera périr ces cultivateurs, et donnera la vigne à d’autres. Et l’ayant entendu, ils dirent : Qu’ainsi n’advienne ! [verset 17] Et lui, les regardant, dit : Qu’est-ce donc que ceci qui est écrit : « La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin » (note : Psaume 118 verset 22.) ? [verset 18] Quiconque tombera sur cette pierre, sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera.

[verset 19] Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent, en cette heure même, à mettre les mains sur lui ; et ils craignaient le peuple, car ils connurent qu’il avait dit cette parabole contre eux.

[verset 20] Et l’observant, ils envoyèrent des agents secrets, qui feignaient d’être justes, pour le surprendre en [quelque] parole, de manière à le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur. [verset 21] Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, nous savons que tu dis et que tu enseignes justement, et que tu n’as point égard à l’apparence des personnes, mais que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité. [verset 22] Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? [verset 23] Et s’apercevant de leur perfidie, il leur dit : Pourquoi me tentez-vous ? [verset 24] Montrez-moi un denier ; de qui a-t-il l’image et l’inscription ? Et répondant, ils dirent : De César. [verset 25] Et il leur dit : Rendez donc les choses de César à César, et les choses de Dieu à Dieu. [verset 26] Et ils ne pouvaient le surprendre dans ses paroles devant le peuple ; et étonnés de sa réponse, ils se turent.

[verset 27] Et quelques-uns des sadducéens, qui nient qu’il y ait une résurrection, s’approchèrent, [verset 28] et l’interrogèrent, disant : Maître, Moïse nous a écrit, que si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme, et qu’il meure sans enfants, son frère prenne la femme et suscite de la postérité (note : littéralement : semence.) à son frère (note : voyez Deutéronome chapitre 25 verset 5.). [verset 29] Il y avait donc sept frères ; et le premier, ayant pris une femme, mourut sans enfants ; [verset 30] et le second [prit la femme, et celui-ci aussi mourut sans enfants] ; [verset 31] et le troisième la prit, et de même aussi les sept : ils ne laissèrent pas d’enfants et moururent ; [verset 32] et après eux tous la femme aussi mourut. [verset 33] Dans la résurrection donc, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme, car les sept l’ont eu pour femme ? [verset 34] Et Jésus (note : Le Texte reçu ajoute : répondant.) leur dit : Les fils de ce siècle se marient et sont donnés en mariage ; [verset 35] mais ceux qui sont estimés dignes d’avoir part à ce siècle-là et à la résurrection d’entre les morts, ne se marient ni ne sont donnés en mariage, [verset 36] car aussi ils ne peuvent plus mourir ; car ils sont semblables aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. [verset 37] Or que les morts ressuscitent, Moïse même l’a montré, au [titre] : « Du buisson », quand il appelle le *Seigneur : le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob (note : voyez Exode chapitre 3 verset 6.). [verset 38] Or il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous vivent. [verset 39] Et quelques-uns des scribes, répondant, dirent : Maître, tu as bien dit. [verset 40] Et ils n’osèrent plus l’interroger sur rien.

[verset 41] Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? [verset 42] Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : [verset 43] Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds » (note : Psaume 110 verset 1.). [verset 44] David donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ?

[verset 45] Et comme tout le peuple écoutait, il dit à ses disciples : [verset 46] Soyez en garde contre les scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes, et qui aiment les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; [verset 47] qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.