Écho du Témoignage:Dieu et moi

De mipe
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La foi place un homme avec Dieu, et, en tant qu’individu, seul avec Dieu. Abel agit comme individu ; Énoch marcha seul avec Dieu ; Noé trouva grâce devant Ses yeux ; Abram fut appelé à sortir de tout et fut l’ami de Dieu. Joseph, Moïse, Samuel, David, Daniel, et tous les grands hommes de la maison de la foi, trouvèrent tous que leurs sources étaient en Dieu, et que Dieu les conduisait.

Comme ce cachet d’individualité, cet esprit qui sait être seul, apparaît aussi avec éclat dans notre précieux Sauveur et Seigneur, non seulement par suite du fait qu’Il était sans péché, le seul parfait, mais aussi dans la manière dont Il marcha ! « Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté ». « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? ». Telles furent les devises de Sa vie ici-bas.

Qu’il est beau aussi de voir dans le larron sur la croix, comment sa foi (qui lui avait été divinement enseignée) le place seul avec Dieu — le rend capable de condamner, non seulement sa propre vie passée, mais tout ce que faisaient les hommes religieux de ce jour ; et capable de donner à Christ un titre vrai de Lui seul d’entre les hommes : « Celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire ». Il ajoute : « Seigneur ! souviens-toi de moi dans ton royaume ! ». Et la parole du Seigneur à Pierre ne doit-elle pas être notée ? « Si je veux qu’il (Jean) demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi ».

Le secret de toute sainteté pratique dans un croyant se trouve dans cette marche individuelle avec Dieu — marche qui, en le gardant dans la lumière où Christ est à la droite de Dieu, le garde dans l’esprit de l’humble jugement de lui-même, parce qu’il voit les contrastes qui existent entre Christ et lui — le garde toutefois dans une ferme assurance, parce qu’il a à faire avec Dieu, et agit pour Dieu et de la part de Dieu.

Aussitôt que je puis dire que la Parole de Dieu déclare qu’une chose est mauvaise, je dois m’en abstenir sur-le-champ. Elle est mauvaise au moins pour moi, et la pratiquer, serait me souiller. Toute âme pieuse (qui connaît seulement Romains 14) acquiescera à cela ; toute âme pieuse doit dire, « Obéissez à Dieu plutôt qu’à l’homme : obéissez à Dieu selon vos lumières, et n’allez pas au-delà ».

On m’a eu demandé (hélas ! pour ceux qui le faisaient) pendant que j’agissais de la sorte, si j’étais infaillible, si je voulais dominer sur la conscience des autres. Ma réponse est simple : « Je marche avec Dieu, et je me juge moi-même ; la Parole de Dieu ne me semble pas interdire un pouce pour moi sur le chemin ; droit, en avant, où la Parole m’enjoint d’avancer ».

On réplique : « Comment savez-vous que vous allez droit ? ». Je réponds : « En marchant dans un véritable esprit de dépendance de Dieu seul, pour qu’Il me mène à voir Sa pensée afin que je la fasse — pensez-vous qu’Il ne sera pas fidèle à Lui-même (Jean 7, 17) ? Et pour ce qui est de la conscience des autres, je ne domine sur aucune âme. Que chacun marche avec Dieu ; seulement que chacun se souvienne que si ma marche se poursuit avec Dieu, hélas ! tant pis pour celui dont la marche ne s’accomplit pas dans le même sentier : qu’il soit devant ou derrière moi ».

Il n’y a pas de sainteté en communion — pas de « communion des saints » en dehors de cette marche solitaire avec Dieu — des saints comme individus.

L’état d’agitation incessante d’un si grand nombre me convainc qu’ils ne marchent pas avec Dieu.