Poème:L’enlèvement des saints

De mipe
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Écoutez la trompette ! Elle sonne victoire !
La nuit est écoulée, enfin le jour a lui.
Ah ! voici le Seigneur ! Et l’éclat de Sa gloire
Resplendit pour le cœur qui soupire après Lui.

Changés en un clin d’œil — ressuscités en vie,
Jésus les réunit — les morts et les vivants.
C’est la voix de l’archange à cette heure bénie,
Qui nous appelle tous dans les glorieux rangs.

Tous — sur des ailes d’aigle, à ce cri plein de charmes,
Nous montons, dans les airs, au céleste séjour.
Là n’est plus de travail, plus d’ennuis, plus de larmes,
Mais la parfaite joie et l’éternel amour.

Nous pouvons contempler le glorieux visage,
Le radieux éclat du bien-aimé Sauveur ;
Sans en être éblouis, sans l’ombre d’un nuage,
Nous voyons maintenant Jésus notre Seigneur.

Seigneur, la bienheureuse et brillante espérance,
Qui nous a soutenus à travers le désert —
Ce repos éternel, béni, dans ta présence,
Pour nous est pleinement et pour toujours ouvert.

Elle est loin maintenant, la voix de la tristesse ;
De la prière aussi le cri s’est arrêté[1],
Et nous n’implorons plus, comme dans la détresse,
Ta grâce, ô Rédempteur ! ta fidèle bonté.

La louange est le chant — l’éternelle louange —
Dans ce lieu glorieux, ce bienheureux séjour,
Où chaque œil peut jouir, sans voile et sans mélange,
Des secrets de ta grâce et de ton grand amour.

Le combat est passé ! Seigneur, c’est notre gloire
Que de te voir toujours, de te glorifier,
De chanter devant toi l’hymne de ta victoire,
De vivre seulement, Seigneur, pour te louer !



  1. Cette pensée fut suggérée par la bienheureuse expérience de Jean Janeway sur son lit de mort, exprimée en ces mots : — « Je n’attends plus rien ; je ne puis désirer davantage ; je ne puis porter davantage. Oh ! louez, louez, louez cet amour infini et sans bornes, qui a si merveilleusement regardé mon âme, et qui a fait plus pour moi, que des milliers de ses chers enfants ». — Et puis : « Encore de la louange ! Oh ! aidez-moi à Le louer ! J’en ai fini avec la prière, et toutes les autres ordonnances ; j’ai presque fini de converser avec des mortels. Bientôt je contemplerai Christ Lui-même, qui m’a aimé, qui est mort pour moi, et qui m’a lavé en Son sang ».