Messager Évangélique:Le trône et l’autel/texte

De mipe
< Messager Évangélique:Le trône et l’autel
Révision datée du 16 novembre 2018 à 16:20 par Éditeur (discussion | contributions) (Texte de l’article)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Ésaïe chapitre 6 versets 1 à 8

[Messager Évangélique 1863 pages 401-412]

Nous avons surtout à remarquer deux objets dans ce passage si sublime des Écritures, savoir le trône et l’autel ; et de plus nous apercevons l’action produite par ces deux objets sur l’âme du prophète. La scène tout entière est pleine d’intérêt et d’instruction. Puissions-nous la contempler et la comprendre comme il le faut.

« L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur séant sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple ». — C’était là une vision solennelle et imposante. Pour un pécheur, c’est toujours une affaire sérieuse que de se trouver devant le trône de Dieu avec la conscience accablée du poids des exigences non satisfaites de ce trône. Ésaïe en fit l’expérience. La lumière du trône lui manifestait sa véritable condition. Or quelle était cette lumière ? C’était la gloire morale du Christ, comme nous le lisons dans l’évangile de Jean, au chapitre 12, verset 41 : « Ésaïe dit ces choses, quand il vit sa gloire, et qu’il parla de lui ». Christ est le parfait modèle auquel tous doivent être comparés. Il importe peu ce que d’autres pensent de moi ou ce que j’en pense moi-même. La grande question est celle-ci : Que suis-je, envisagé dans la présence de Christ ? La loi peut me dire ce que je devrais être, ma conscience peut me dire que je ne le suis pas, mais je ne puis me former une idée juste de ce que je suis, que lorsque les rayons de la gloire de Christ m’environnent de leur éclat. C’est alors que les replis intimes de mon cœur sont découverts, que les secrets mobiles de mes actions sont révélés et que le fond de mon âme est mis au grand jour.

Mon lecteur est peut-être disposé à me demander : Qu’entendez-vous par la gloire morale de Christ ? J’entends par là cette lumière qui de Lui resplendissait sur toutes Ses voies pendant Sa carrière dans ce bas monde. C’était cette lumière-là qui sondait l’homme jusqu’au fond, qui manifestait ce qu’il était, qui mettait au jour tout ce qui était en lui. Impossible à qui que ce fût d’échapper à l’action de cette lumière. C’était comme un reflet de la pureté divine, à la vue de laquelle les séraphins ne pouvaient que s’écrier : « Saint, saint, saint ! ».

Avons-nous donc à nous étonner de ce que, quand Ésaïe se vit dans la lumière de cette gloire, il s’écria : « Malheur à moi ! car c’est fait de moi » ? Non, c’était là le cri naturel d’un cœur qui avait pénétré jusqu’au fond par une lumière qui manifeste en plein toutes choses. Nous n’avons pas de raison de croire qu’Ésaïe fût, sous aucun rapport, plus méchant que ses semblables. Il ne nous est pas dit que la somme de ses péchés excédât celle des milliers d’hommes vivant autour de lui. Selon toute apparence humaine, il doit avoir été comme les autres. Mais souvenez-vous, je vous en prie, lecteur, où le prophète se trouvait quand il s’écria : « Malheur à moi ! ». Il ne se tenait pas alors au pied de la montagne brûlante, où « le ministère de la condamnation et de la mort » [2 Corinthiens chapitre 3 versets 7 et 9] avait été donné du milieu des tonnerres, des éclairs, de l’obscurité, du tourbillon et de la tempête ; où un Moïse même eut à dire : « Je suis épouvanté et tout tremblant » [Hébreux chapitre 12 verset 21]. Mais notre prophète était en présence de la gloire de Christ, le Seigneur Dieu d’Israël, quand il se vit lui-même souillé et perdu. Tel était son état dans cette lumière qui manifeste les hommes et les choses précisément comme ils sont.

« C’en est fait de moi ». Il ne dit pas : « Malheur à moi, car je ne suis pas ce que je devrais être ». Non, il voyait plus loin que cela. Il se voyait manifesté dans la puissance d’une lumière qui atteint jusqu’aux abîmes les plus profonds de l’âme, et qui dévoile « les pensées et les intentions du cœur » [Hébreux chapitre 4 verset 12]. Jamais encore Ésaïe ne s’était vu dans une telle lumière, jamais il ne s’était mesuré à une telle règle, ni pesé dans une pareille balance. Il se voyait maintenant en présence du trône de Jéhovah, sans capacité quelconque de réponde aux exigences de ce trône. Il voyait Jéhovah « séant sur un trône haut et élevé », et lui-même, pécheur ruiné, coupable et sans ressource, à une immense distance de ce trône et de celui qui était assis dessus. Il entendit le cri des séraphins : « Saint, saint, saint », et la seule réponse qui put sortir du fond de son cœur brisé fut : « Souillé, souillé, souillé ». Il découvrait un abîme de souillure et de culpabilité qui le séparait de Jéhovah et qu’il lui était absolument impossible de franchir. Voilà où il en était dans ce moment solennel, lorsque ce cri s’échappa de son âme, vraiment convaincue de péché et de perdition : « Malheur à moi ! car c’est fait de moi ». Il était entièrement absorbé dans une seule pensée, sa ruine complète. Il sentait qu’il était un homme perdu. Il ne songeait pas à se comparer à d’autres ou à chercher autour de lui un pécheur plus méchant que lui. Ah ! non, une âme convaincue de péché par Dieu, ne pense jamais à de telles choses. Alors il n’y a qu’une seule pensée qui domine toutes les autres et cette pensée peut être formulée dans ces paroles : « Je suis perdu », ou : « C’en est fait de moi ».

Il faut encore remarquer avec soin que le prophète ne s’occupe pas de ce qu’il a fait ou de ce qu’il a négligé de faire, quand il se trouve sous la lumière du trône qui lui donne la conviction de son péché. Non, ici, pour son âme, il ne s’agit pas seulement du mal qu’il a commis ou du bien qu’il n’a pas fait. Il y a beaucoup plus que cela. En un mot, ce qui le préoccupait, c’était son état et non ses actes. Il dit : « Je suis ». — Mais quoi ? — Défectueux dans beaucoup de choses ? Très négligent dans l’accomplissement de mes devoirs ? Déplorablement éloigné de ce que je devrais être ? Non. De telles confessions et des confessions analogues ne pourront jamais exprimer en entier l’expérience d’un cœur qui a été éclairé par les brillants rayons du trône de Jéhovah. Il n’est que trop vrai que nous avons fait ce que nous n’aurions pas dû faire et que nous n’avons pas fait ce que nous étions tenus de faire. Mais tout cela n’est que le résultat d’une nature radicalement corrompue : et quand la lumière d’en haut nous illumine, elle nous conduit toujours jusqu’à la racine. Non seulement de feuille en feuille et de branche en branche, mais descendant par le tronc elle mettra à découvert les racines cachées, et les plus petites fibres de cette nature que nous héritons de nos premiers parents, par la naissance, et nous fera voir que nous sommes ruinés sans ressource. C’est alors que nous sommes forcés de nous écrier : « Malheur à moi ». Non pas tant parce que ma conduite a été défectueuse, mais parce que ma nature est foncièrement corrompue.

C’est ainsi qu’Ésaïe se tenait devant le trône de Jéhovah. Oh ! quelle place pour un pécheur ! Là il n’y a pas d’excuses à présenter, pas de circonstances atténuantes ; là, il n’est pas question du blâme des hommes ou des choses. On ne voit qu’un objet là — dans sa culpabilité, sa misère et sa ruine, et cet objet, c’est le moi ; et quant à son histoire elle est bientôt racontée ; car elle se résume en ce mot des plus solennels et des plus graves : « perdu ». — Oui, le moi est perdu. C’est tout ce que l’on en peut dire. Faites-en tout ce que vous voudrez, vous arriverez toujours au même résultat, savoir que le moi est perdu sans espérance ; et plus tôt vous serez entièrement persuadé de cette vérité, mieux cela vaudra. Il y a des personnes à qui il faut beaucoup de temps pour apprendre cette vérité fondamentale. Elles ne se sont jamais trouvées, pour ainsi dire, dans la pleine lumière du trône, et par conséquent, elles n’ont jamais été amenées à s’écrier, avec assez d’intensité et du fond de leur cœur : « C’en est fait de moi ». C’est la gloire, resplendissant du trône, qui arrache ce cri des profondeurs de l’âme. Tous ceux qui se sont trouvés devant ce trône, ont donné essor à la même confession, et à proportion qu’on expérimentera les effets de la lumière du trône, on ressentira aussi ceux de la grâce de l’autel. Ces deux choses sont inséparables. En ce jour de grâce le trône et l’autel sont rapprochés. Mais au jour du jugement, « le grand trône blanc » [Apocalypse chapitre 20 verset 11] sera vu sans autel. Alors il n’y aura point de grâce ; on ne verra alors que le châtiment sans pardon, la ruine sans remède ; quant au résultat, ce sera la perdition éternelle. Effrayante réalité ! Lecteur, craignez d’avoir à vous présenter devant le trône resplendissant de lumière, n’ayant plus à votre portée les grâces de l’autel.

Nous voici arrivés tout naturellement à la seconde image de l’intéressant tableau qui nous est présenté, je veux parler de l’autel. Au moment même où Ésaïe exprimait sa profonde conviction quant à l’état de son âme, il fut initié aux divins mystères de l’autel de Dieu : « Mais l’un des séraphins vola vers moi, ayant dans sa main un charbon vif qu’il avait pris de dessus l’autel avec des pincettes. Et il en toucha ma bouche, et me dit : Voici, ceci a touché tes lèvres, c’est pourquoi ton iniquité est ôtée, et la propitiation est faite pour ton péché ».

Ce sont donc là les richesses infinies de l’autel de Jéhovah qui, rappelons-nous-le bien, nous est présenté en relation immédiate avec le trône de Jéhovah. Ces deux choses sont intimement unies dans l’histoire et dans l’expérience de toute âme convaincue et convertie. Le péché mis en évidence par le trône, est ôté par l’autel. Si, à la lumière du trône, nous voyons l’homme pécheur, coupable, perdu, à la lumière de l’autel nous voyons le Christ précieux et parfait, qui suffit à tous nos besoins. Le remède est en rapport avec la ruine dans toute son étendue, et la lumière qui révèle l’un, révèle l’autre également. Voilà ce qui donne un repos assuré à la conscience. Dieu Lui-même a préparé le remède pour tout le mal que la lumière de Son trône a révélé : « Ceci a touché tes lèvres, c’est pourquoi ton iniquité est ôtée, et la propitiation est faite pour ton péché ». Ésaïe fut mis en contact personnel avec le sacrifice, et le résultat immédiat en fut la parfaite rémission de toutes ses iniquités — la purification parfaite de tous ses péchés. Toutes ses taches furent enlevées jusqu’à la dernière. Il pouvait maintenant se tenir dans la lumière de ce trône qui venait d’exposer et de mettre en évidence sa souillure, et sans doute, il pouvait voir, à la faveur de cette même lumière, qu’aucune trace de souillure ne lui restait. La même lumière qui avait manifesté son péché, manifestait aussi l’efficacité purifiante du sang.

Tel est donc le beau et précieux lien qui unit le trône et l’autel, lien qu’on retrouve sans cesse dans les pages inspirées de l’Écriture, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, ou d’un bout à l’autre de l’histoire des rachetés de Dieu, depuis Adam jusqu’à nos jours. Tous ceux qui ont été réellement amenés à Jésus, se sont vus convaincus de péché à la lumière du trône et ont reçu la paix par la vertu de l’autel. Tous ont été rendus capables de sentir leur misère et de s’écrier : « C’en est fait de moi » ; et tous ont été amenés en contact immédiat avec le sacrifice, et ainsi purifiés de leurs péchés.

L’œuvre de Dieu est parfaite. Il convainc parfaitement et Il purifie parfaitement. Aucune partie de l’œuvre ne saurait être superficielle quand c’est Lui qui la fait. La conviction de péché pénètre comme une flèche jusque dans les profondeurs de l’âme, mais pour y être suivie de la divine application de ce sang qui ne laisse aucune souillure dans la conscience ; et plus nous sommes pénétrés par cette flèche, plus nous faisons l’expérience précieuse et bénie de l’efficacité du sang. Il est bon d’être d’abord sondés jusqu’au fond ; il est bon que tous les replis cachés du cœur soient exposés à l’action scrutatrice du trône ; car c’est alors que nous pouvons nous approprier avec d’autant plus d’assurance ce sang précieux qui parle de paix à tout cœur de croyant.

Lecteur, remarquez-vous le caractère particulier de l’œuvre divine dans le cas du prophète ? Nous savons tous combien le résultat d’une chose dépend de la manière dont elle est menée. Une personne peut me conférer une faveur, mais cela d’une façon qui en détruit toute la valeur. Or ici, nous voyons une insigne faveur conférée, et conférée d’une manière qui nous révèle tout le secret du cœur de Dieu. « Un des séraphins vola vers moi ». La rapidité du mouvement indique l’ardent désir de Dieu de tranquilliser la conscience réveillée, de bander la plaie du cœur brisé, de guérir l’âme blessée. L’énergie de l’amour divin hâte le vol du séraphin lorsqu’il quitte le trône de Jéhovah pour s’approcher du pécheur qui se reconnaît perdu. Quel tableau ! Un de ces mêmes séraphins qui, la face voilée, se tenait au-dessus du trône de Jéhovah, en criant : « Saint, saint, saint », vole du trône à l’autel, et de l’autel au pauvre pécheur souillé, pour verser dans son âme le baume efficace du divin sacrifice. À peine la flèche, partie du trône, a-t-elle percé le cœur, que le séraphin prend son vol depuis l’autel pour panser la plaie. À peine le trône a-t-il répandu un flot de lumière pour montrer au prophète la grandeur de ses péchés, qu’un flot d’amour, descendant de l’autel, vient emporter de cette âme convaincue jusqu’à la dernière trace de culpabilité. Tel est le mode dont Dieu aime les pécheurs. Qui n’aurait donc confiance en Lui ?

Cher lecteur, qui que vous soyez, je sens qu’un lien sacré nous unit ; la force de ce lien, l’intérêt que je porte au salut de votre âme immortelle, me donnent le droit de vous demander, si vous avez éprouvé l’influence du trône et de l’autel ? En avez-vous fini avec toute cette fausse lumière que l’ennemi de votre âme fait miroiter autour de vous, pour vous empêcher de parvenir à une vue claire de votre véritable état de péché et de totale ruine ? Vous êtes-vous jamais écrié comme Ésaïe : « Hélas ! c’est fait de moi ! » ? Avez-vous jamais, comme Job, fait cette confession : « J’ai péché » (Job chapitre 33) ? Si vous l’avez fait, vous avez le privilège d’entrer dès aujourd’hui dans la pleine jouissance de tout ce que Christ a accompli pour vous sur la croix. Vous n’avez pas besoin de visions. Il n’est pas besoin que vous voyiez un trône, un autel, un messager ailé. Vous avez la Parole de Dieu pour vous assurer que « Christ a souffert pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre chapitre 3 verset 18). Cette même Parole vous assure aussi que « quiconque croit est justifié par lui de toutes choses » (Actes chapitre 13 verset 39). Une telle parole ne vaut-elle pas toutes les visions possibles ? Ésaïe crut que son iniquité était ôtée et son péché lavé, à la parole de l’ange. Et vous, ne croirez-vous pas que Jésus est mort pour vous, quand la Parole de Dieu vous le dit ?

Vous direz peut-être : « Comment puis-je savoir que Jésus est mort pour moi ? ». Je vous répondrai : « Tout simplement par la Parole de Dieu ». C’est par elle seule que nous savons tout ce qui concerne Dieu et nos âmes. Vous répliquerez : « Je ne vois pas mon nom dans la Parole de Dieu ». Non, et lors même que votre nom s’y trouverait, vous ne seriez point satisfait encore, puisque des centaines de personnes peuvent porter ce même nom. Mais vous y voyez votre état, votre caractère, votre condition. Vous y voyez comme votre photographie, tracée avec une divine exactitude sur la page inspirée, par l’action de cette lumière suprême qui manifeste tout. Vous reconnaissez-vous comme un pécheur perdu ? En ce cas, la mort de Christ s’applique à vous aussi certainement que le « charbon ardent » s’appliqua aux lèvres d’Ésaïe, quand le séraphin lui dit : « Ceci a touché tes lèvres ». La Parole dit que le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ; que Jésus Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs, et c’est là une chose certaine et digne d’être entièrement reçue (Luc chapitre 19 verset 10 ; 1 Timothée chapitre 1 verset 15). Dès l’instant donc que vous prenez la place qui vous convient, ou que vous dites : Je suis un pécheur : « C’en est fait de moi » — « Je suis perdu ! », tout ce que Christ a fait, tout ce qu’Il est devient votre part, votre part dès à présent, votre part éternelle. Il n’y a pas lieu, pour vous, à faire des efforts pour améliorer votre état. Quels que fussent ces efforts, ils ne pourraient jamais faire de vous autre chose qu’un homme perdu. Ils prouveraient seulement que vous n’avez point encore compris l’étendue et l’incurabilité de votre mal. Vous êtes perdu, et comme tel, vous n’avez pas autre chose à faire qu’à vous tenir tranquilles et à voir le salut de Dieu, salut dont le fondement fut posé il y a plus de mille huit cents ans ; salut révélé par le Saint Esprit sur l’autorité de cette Parole, qui est établie à jamais dans les cieux, et que Dieu a magnifiée au-dessus même de Son nom (Psaume 138 verset 2). Que cet Esprit vous amène dès ce moment à mettre toute votre confiance dans le nom de Jésus, de telle sorte que, avant d’être arrivé au terme de ces pages, vous sachiez que « votre iniquité est ôtée, et que la propitiation a été faite pour votre péché ». Vous pourrez alors suivre et comprendre les quelques mots que je vais ajouter pour conclure, et dans lesquels je cherche à développer le résultat pratique des vérités qui nous ont occupés.

Nous avons vu la ruine complète du pécheur, et sa guérison complète en Christ. Remarquons maintenant le résultat, tel qu’il se montre dans la consécration d’un cœur tout entier au service de Dieu. Ésaïe n’eut rien à faire pour obtenir le salut, mais il eut beaucoup à faire pour son Sauveur ; rien pour la purification de ses péchés, mais beaucoup pour Celui qui l’en avait purifié. Maintenant, il est prêt à agir pour Dieu, et en donne la preuve irrécusable quand, apprenant que Dieu demande un messager, il s’écrie : « Me voici, envoie-moi ». Cela met les œuvres à la place qu’elles doivent occuper. L’ordre se trouve établi avec une admirable perfection. Personne ne peut accomplir de bonnes œuvres à moins d’avoir éprouvé, à un degré quelconque, l’influence du « trône et de l’autel ». La lumière du trône doit l’éclairer sur sa condition morale ; les ressources que présente l’autel doivent lui faire connaître ce qu’est le Christ, avant qu’il puisse dire : « Me voici, envoie-moi ». C’est là une vérité formelle, constante, établie clairement dans toutes les parties de l’Écriture, et illustrée dans la biographie des saints de Dieu et des serviteurs de Jésus Christ, dans tous les temps, dans tous les lieux, dans toutes les circonstances. Tous ont été conduits à voir leur ruine morale à la lumière du trône ; à voir le remède à cette ruine dans les provisions de l’autel, avant d’en pouvoir manifester le résultat par une vie de dévouement pratique. Tout cela vient de Dieu le Père, par le moyen du Fils, par l’efficace du Saint Esprit, auquel soit toute gloire au siècle des siècles ! Amen, amen !