Écho du Témoignage:Fragment (2)/textev
L’espérance de la venue du Seigneur peut être chère à nos cœurs pour un double motif : ou bien, à cause de la joie que nous éprouvons à la pensée d’être sortis du désert, parce que c’est un désert ; ou bien, à cause qu’il nous tarde d’en être dehors, parce que Canaan est au bout. Si notre motif n’est pas ce dernier, nous risquons de nous fatiguer de la course, ce qui est toujours mauvais. Nous devrions être toujours dans l’esprit de pèlerins qui attendent, et non dans celui de pèlerins fatigués, car nous ne devons pas être fatigués. Je ne dis pas que nous ne le sommes point, mais nous ne devons pas l’être : « car, considérez Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas, en étant découragés, las dans vos âmes » [Hébreux chapitre 12 verset 3].
Nous devons, dans la puissance du Saint Esprit, soupirer après Christ, à cause de l’excellence qu’il y a en Lui. Ce n’est pas pour les jugements qui approchent qu’il nous faut désirer d’être avec Christ ; car, dans l’Apocalypse, c’est après que tous les jugements sont passés qu’Il se présente à l’Église comme « l’étoile brillante du matin » [Apocalypse chapitre 22 verset 16] ; et la réponse par laquelle l’Église Lui dit : « Viens », est sa réponse à cause de ce qu’Il est en Lui-même, et non point à cause des jugements. Et même après qu’Il s’est présenté à l’Église comme « l’étoile brillante du matin », Il n’ajoute pas : « Oui, je viens bientôt », jusqu’à ce que, préalablement, l’Église se soit écriée : « Viens », en réponse à ce qu’Il est en Lui-même, et, par conséquent, comme expression d’un désir produit par la révélation qu’Il a faite de Lui.