Messager Évangélique:Colossiens 2, 15/textev
« Christ a été crucifié en faiblesse, néanmoins il vit par la puissance de Dieu » (2 Corinthiens chapitre 13 verset 4). Il n’y eut jamais une démonstration de faiblesse pareille à celle que présenta la croix. Tout était contre le Seigneur. Dieu s’était comme retiré, l’homme avait prouvé sa foncière inimitié, les disciples étaient sans foi, l’enfer jouissait de l’heure de sa puissance. Mais à ces sombres moments succéda un temps de la force la plus magnifique et la plus glorieuse qui ait jamais été déployée. Aussitôt que Jésus eut laissé Sa vie, le ciel, la terre, l’enfer, Dieu même, et Satan, tous témoignèrent, chacun à sa manière, que la puissance de cette heure était sentie et comprise par eux. Le voile du temple fut déchiré, la terre trembla, les rochers se fendirent et les sépulcres s’ouvrirent [Matthieu chapitre 27 versets 51 et 52]. Une glorieuse et triomphante force touchait ainsi à la faiblesse la plus grande, la plus absolue, la plus délaissée — formant, si je puis dire ainsi, par leur union, le pivot sur lequel devait tourner l’histoire divine des décrets éternels.
La mort fut la victoire du Fils du Dieu vivant ; la résurrection et l’ascension furent Son triomphe, ou la célébration publique de Sa victoire. Mais cette victoire ne pouvait attendre jusqu’au troisième jour — elle devait se publier immédiatement. Et c’est ce qui eut lieu, comme nous le voyons, par le voile déchiré, les rochers fendus, les sépulcres ouverts ; et soit par ces premiers résultats de la mort triomphante, soit par l’effet plus régulier et plus visible de cette victoire et la résurrection et l’ascension, toutes les puissances des ténèbres ont été « produites en public », et cela d’une manière triomphante. L’Église prend sa place d’association avec le Seigneur dans Sa réjection, aux yeux du monde ; mais elle obtient une association avec Lui dans Sa mort victorieuse et dans Sa résurrection triomphante — proportionnellement du moins pour chacun de ses membres, à la conscience de sa position, et à sa paix personnelle, cachée avec Dieu ! C’est là un appel d’une merveilleuse beauté morale.